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TaisetsuNaNiji

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6 articles taggés MassuDa

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Mon Lycéen - Chapitre 3 : 23 janvier

Mon Lycéen - Chapitre 3 : 23 janvier

23 janvier

Lundi matin. Je HAIS le lundi matin. Dieu est-il si sadique au point d'avoir inventé cette période funeste de la semaine où tu regrettes tant ton dimanche ? Apparemment oui. Méchant Dieu.

Nan mais c'est fou quand même ; les plus mauvaises bourdes et surprises m'arrivent le lundi matin. C'est souvent la matinée où Kame, blasé, s'attend à me voir arriver en retard à la librairie. Généralement, c'est mon grille-pain qui me fait la gueule, l'eau chaude qui fait grève, les bus aussi, les plus mauvaises chansons qui passent à la radio... Tenez, ce matin, c'était « Code » qui est passée. Je ne la supporte pas. Avec ce chanteur, là... Nishikidiot, oui. Une connaissance... que je me coltinais de la primaire au lycée. Cette journée est officiellement gâchée si je le croise, ce mec. Ce qui n'arrivera qu'avec BEAUCOUP de malchance, je ne l'ai plus croisé depuis déjà quelques m...

Je rêve. Dites-moi que je rêve. Sincèrement. Dieu est dans sa période sadique pire que Kame, c'est ça ? Il me punie d'avoir autant pensé à mon lycéen ? Où est le mal quand on rêve de la personne qu'on aime ? Bon, j'avoue que c'était assez bizarre parce qu'il était fringué en Superman. Mais est-ce que j'ai besoin d'une si grande punition ?! Oui, parce qu'il faut le faire. Nishikido Ryo vient d'entrer dans la seule librairie du Japon dans laquelle je bosse !

Il ne met pas longtemps non plus à me remarquer. Ses traits tellement arrogants au départ augmentent encore d'un cran dans le genre « Je suis un boss ». Je me demande d'ailleurs comment il fait ? Quelqu'un peut m'expliquer pourquoi il porte des lunettes de soleil ? On est en plein mois de janvier, mec. Pas un seul simple micron de rayon de soleil. C'aurait été trop beau sinon.

- Ha ha~ Alors, Princesse ? On bosse dans une librairie ? Ce que c'est pathétique~

Alors, oui, premièrement, il m'appelle Princesse comme Bakanishi. Et deuxièmement, c'est lui qui a commencé les hostilités, je ne fais que me défendre en lui répondant, ok ?

- Monsieur, je crains que vous vous soyez trompé de magasin ; il faut au moins savoir lire pour pouvoir acheter ce qui est proposé ici, je lui renvoie, un air faussement contrit et désolé sur le visage.

Il fait une moue dédaigneuse, et montre que cette remarque basse ne l'affecte pas le moins du monde. Ce qui est totalement faux ; durant toutes ces années où je l'ai côtoyé, j'ai bien appris que lorsque ses narines frémissent, c'est qu'il se sent blessé et s'apprête à exploser. Ha ha, Dieu que je m'amuse~ !

- Bon, vas-y, écrase, Princesse, qu'il me siffle. Il est où ton patron ?
- Vous voulez voir Kamenashi-san ?
- Même lui, il te dépasse dans les échelons d'une société~
- Je vous amène à son bureau, veuillez me suivre.

Hi hi, c'est trop marrant de jouer à ce petit jeu~ En fin de compte, ce n'est pas si mal qu'il soit là. Bon, après, je dis pas que j'aimerais qu'il vienne chaque matin m'insulter. A la fin ça devient lourd quand même. En se dirigeant vers la porte de Kazu et en attendant qu'il veuille bien nous ouvrir, on se lance des petits surnoms amicaux :

- Nain.
- Juliette.
- Ryodicule.

Je suis fier de ce jeu de mot qui m'est venu en plein cours de français à l'université lorsque je m'ennuyais quelque peu. [Nda : en vrai, c'est Kab' qu'a trouvé ^^]

- Rouquine.
- Aaaah, Kamenashi-san ! Nishikidiot-san souhaiterait s'entretenir avec vous, je vous le laisse et je vais reprendre mon boulot~

Kame pouffe en entendant la façon dont j'ai appelé l'une des plus grandes stars du Japon, et les narines de Nishikido palpitent encore plus. Je les laisse tous les deux puis je monte à mon rayon favori (comment vous avez deviné que c'était celui des mangas ?).

Le fait d'avoir pu insulter cette pseudo-star du rock m'a donné le sourire, c'est fou ! Et je repense à des moments de ma scolarité avec lui qui étaient étonnamment horribles pour Ryodicule. Comme cette fois à la fête du lycée où il était tombé sur un crossplay particulièrement humiliant de maid~ Bon, on va passer sous silence le fait que j'étais en Blanche-Neige. Je me demande d'ailleurs si Bakanishi n'a pas des photos ? Faudra que je fouille chez lui, pas vraiment envie qu'il me fasse chanter. Peut-être Kame en a aussi ?! Et qu'il les cache dans un tiroir de son bureau ?! Ok, en plus de lui trouver un mec, faudra que je lui confisque les éventuelles pièces à conviction mettant en scène mon déguisement.

**

Pfiou, déjà une heure que Nishikido est rentré dans le bureau de Kame, et il en est toujours pas sorti. J'ai eu le temps de bien penser à mon lycéen sans interruption, mais quand même, c'est bizarre. Qu'est-ce qu'ils foutent dans ce bureau ? Ils font un remake de lemon ? Je suis d'ailleurs assis nonchalamment sur une chaise à bouquiner un manga yaoi pris au hasard. C'est fou comme les scènes d'amour charnel sont explicites. Qui plus est, il y a souvent des menottes. Je vous le dis tout de suite : j'ai jamais utilisé ce genre de truc.

Ne me dites pas que Nishikidiot a tué Kame et est parti sans que je le remarque ?! Oui, mon regard s'est posé sur la collection des Détective Conan et j'ai pas pu m'empêcher de penser à un scénario tragique de ce genre. Mais maintenant, ça me fait flipper. Tant pis, je vais aller voir ce qu'il se passe dans ce bureau. Il en va de ma santé mentale (et de ma curiosité). Quoique, ma santé mentale risque d'être vachement amochée si je les vois en plein acte. Brr, rien que d'y penser, j'en ai froid dans le dos.

Courage, Uepopu. Tu es en face de cette porte, tu l'ouvres maintenant. Normalement. Allez, c'est juste le bureau de ton meilleur ami, c'est pas l'enfer non plus ! Je souffle, avance ma main vers la poignée, la recule, pour réitérer mon geste et finalement poser mes doigts dessus. Grande avancée. Plus qu'à l'abaisser et ouvrir la porte normalement. Voilàààà, c'est fait !

...

Je referme la porte. Les yeux dans le vide, je remonte les escaliers. Je m'installe sur une chaise.

WIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIRK !

Kissu. Un KISSU. Ils étaient en train de S'EMBRASSER. Au mon Dieu. Mondieumondieumondieumondieu. Mon cerveaaaaaaaau est atteeeeeeeeeeeeint ! Je vais jamais m'en remeeeeeeettre ! Dieeeeeeeeeeu, pourquoi êtes-vous si sadiiiiiiiiiiiique ? C'est pire que la scène de lemoooooon ! C'était pour rigoleeeeeer ! J'vous assuuuuuuuure !

Attends, calme-toi. Tu as bien vu, ne ? Ouais, j'ai bien vu. (Nonjesuispasschyzophrène.) Je me dirige vers un ordi à la disposition du personnel. Alors, Google, Google... Dé-fi-ni-tion em-bras-ser. Clic ! « Donner un ou des baisers à ». Dé-fi-ni-tion bai-ser. « Donner un baiser, déposer ses lèvres sur. » ... HEEEEE ?! « Avoir une relation sexuelle » ?! Mon Dieeeeeeeu, mon meilleur ami a été en contact approfondi avec le démon ! Je prie pour que tu sois quand même accepté au paradis, Kame. Je te le promets.

Voyons le côté positif : Kame s'est trouvé un mec, j'aurai pas à m'occuper de lui en dégoter un. C'est déjà ça de gagner. Je suis encore perdu dans mes pensées quand Kame arrive à ma hauteur, un peu gêné. Je relève les yeux vers lui. Il ouvre la bouche, s'apprête à parler, puis la referme.

TRAAAAAAAAAITRE ! j'explose.

Mon cri fait sursauter Kazu plus que de raison. Je sais qu'on est dans une librairie, mais promis, la suite je la fais pas en criant.

- Tu... avec... LUI ! Dis moi que... que... que... AAARG !
- Nan mais je t'explique...
- Toutes mes félicitations, ne dis rien, s'il-te-plaît. Laisse-moi digérer cette affreuse nouvelle. On est une belle famille, tu trouves pas ? Moi, le pédophile, toi, qui a une relation avec le démon, et Bakanishi... il est quoi Bakanishi ? Faudrait lui trouver quelque chose, à Bakanishi.

Je marmonne en même temps que je me relève pour reprendre mon boulot. Kame me regarde et n'ajoute rien, puis il repart. Nishikido doit déjà avoir pris la poudre d'escampette, je pense.

Mais bon, si Kame a réussi à être avec cette vipère de Nishikido, j'arriverai bien à être avec mon adorable et tout choubidou d'amour lycéen, non ? Ha, ça fait du bien de penser ça~
Tags : Mon Lycéen, UA, MassuDa
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#Posté le dimanche 28 octobre 2012 06:25

Mon Lycéen - Chapitre 4 : 24 janvier

Mon Lycéen - Chapitre 4 : 24 janvier

24 janvier

Mardi après-midi. Mon Dieu que le temps passe lentement. J'ai l'impression que ça fait des années que j'ai plus vu mon lycéen. La vie est cruelle. Et je suis déjà dépendant de mon lycéen en ne l'ayant vu en tout et pour tout que deux fois. Pathétique. Dire que le manga de Tami-san (question : pourquoi je lui colle encore du « san » ?) est arrivé plus tôt que prévu ! Je l'ai bien prévenue, mais elle ne pointe pas le bout de son nez (et celui de mon lycéen non plus, par la même occasion). C'est triste ça.

Les cours du lycée doivent bien être finis, à cette heure-ci, non ? Pitié, faites que les deux dindes débarquent, avec au bras mon lycéen, mon Dieu, je vous en conjure. Il en va de ma santé mentale et physique. Vous vous rendez compte quand même ? Ça fait, quoi, cinq jours que j'ai pas vu mon lycéen. Ça devient grave, mon cas, là. J'en viens presque à supplier Bakanishi de refaire un plan pourrave comme l'autre jour.

... et c'est fou comme j'aime l'appeler « mon lycéen ». Je me demande si je l'appellerai comme ça la prochaine fois qu'on va se parler (si cela arrive un jour...). Je vois bien le truc « Oh, bonjour, Chigiru-san, et mon lycéen, il est avec vous ? » Ha ha, la bonne blague. Le pire, c'est que je me sais capable de le faire.

Quelqu'un toussote près de moi, comme pour me faire comprendre qu'il attend quelque chose de ma part. Comme j'avais les yeux rivés sur l'écran de l'ordinateur, je ne l'avais pas vu arriver. Plein d'espoir, je relève la tête en étant sûr que c'est Tami-san. Mon sourire qui faisait déjà la distance entre Tokyo et Osaka se fane directement en voyant ce « quelqu'un ».

- Oh... Nishikidiot...
- DO ! NishikiDO, merci.
- Ouais ouais, s'tu veux, je baragouine en reprenant mon boulot sur cette machine électronique.

En vrai, je m'affale simplement sur le clavier, pris soudain d'une grande fatigue.

- Toi, tu vas pas bien.
- Sans blaaaaague ?
- Mais vas-y ! Arrête d'être chiant comme ça !
- Pourquoi tu viens me saouler ? Le bureau de Kame, il est au rez-de-chaussée. Et si tu veux savoir, il a un nouveau canapé qui est très confortable. En cuir. Bien moelleux. Et je vends pas de préservatifs.
- ...

Ha ha. Il a l'air bien choqué de mon langage qui ne convient pas tellement à une « Princesse », ne ? Mais qu'il aille se faire foutre. Est-ce que j'avais pris de bonnes résolutions comme quoi je devais être sympa avec Ryodicule parce qu'il était le petit ami officiel de Kame (non-pas-hétéro-ni-bi-mais-bien-gay) ? J'en suis plus sûr. Bah.

- Tu sais, pour l'autre jour...
- Quand je vous ai vu vous bouffer la tronche ?
- Si tu tiens tellement à le formuler comme ça...
- Oui bon, j'ai tout vu. Et donc ? Quoi ? Félicitations ? J'ai déjà eu Kame, et j'ai pas la mémoire d'un poisson rouge.
- Je sais pas si tu te souviens, mais il a pas pu dire grand-chose, Kame. Il m'a tout raconté. Je partage pas son plumard pour rien perso.
- PARCE QUE ... ?!
- Tu peux être innocent quand tu veux. Je voulais juste te dire de ne pas le crier sur tous les toits, c'est tout...

La grande star du rock (haha) qui me fait face jette un coup d'½il dédaigneux aux nouveaux arrivants bruyants. OOOOOOH ! C'est les deux dindes ! Et et et et et... mon lycéen est là ! Mon lycéen est là-heu ! La vie est belle~ Nishikido me regarde comme si j'avais fumé un joint ; c'est sûrement parce que j'affiche un sourire parfaitement débile. C'est sûr que je dois faire flipper à changer d'attitude toutes les minutes. La seconde d'avant j'étais en train de ronfler sur la lettre « a », et juste après je suis frais et dispo, bien droit sur ma chaise, sourire aux lèvres.

Tami-san s'apprêtait à aller vers moi, mais en voyant Ryodicule, elle perd un peu son sourire et s'arrête. Elle peut être timide ?! Elle jette un coup d'½il à sa copine, puis elles regardent toutes les deux mon lycéen. Celui-ci est déjà en train de dévorer les nouveaux arrivages que j'ai déposés ce matin et ne les (me) remarque pas.

Grrrrr, Nishikidooooo, tu vas mouriiiiiiiir...

- Hé ? Tu disais quoi, Princesse ?

... oups. Je dois penser trop fort.

- Rien rien. Aurais-tu l'obligeance de partir ?
- Et pourquoi ?

Et voilà comment je réussis à partir dans une conversation longue de bien dix minutes avec la personne que j'aimerais bien trucider. Je me demande d'ailleurs de quoi nous parlons ? Je crois que Ryodicule veut absolument savoir pourquoi je me suis mis d'un coup à sourire comme un dératé. Mais nous sommes d'un coup coupés par un bruit assez important de livres qui tombent par terre et d'une... masse corporelle qui est plaquée contre le sol ? Je tourne ma tête vers la source de tout ce raffut, et Nishikidiot en fait de même. On tombe sur Tami-san qui s'époussette les mains contre sa jupe de lycéenne, apparemment fière d'elle. Devant elle se tient Chigiru-san qui maintient quelqu'un à terre. Et il y a mon lycéen tout tremblant derrière ses deux gardes du corps. Je réagis au quart de tour ; je me dépêche d'aller voir la cause de tout ça. La pauvre personne par terre se trouve être un homme d'une trentaine d'année. Attendez... c'est quoi le délire là ?

- Ce connard était en train de peloter Massu ! s'écrie Tami-san (ah, elle est grossière).
- Alors en toute logique Katsu lui a fait un enchaînement qu'elle a appris à son cours de boxe, et moi je lui ai fait une prise de karaté pour l'achever, énumère Chigiru-san en se relevant.

... ces deux filles ont réussis à mettre au carreau un mec ? Je rêve ?

- Oh ooooh~ Il y a un pervers qui aime traîner dans ta librairie, Princesse ? Mais c'est pas bien du tout ça, Monsieur, minaude Ryo en s'approchant du monsieur en question.

Ha ha, il est en train d'écraser la main de cet homme avec sa grosse botte noire droite.

- Je vais l'emmener dans le bureau de Kame, ok, Princesse ?
- Fais, Nishikido, fais.

Pas dans la dentelle, Ryodicule attrape vivement le pervers par les épaules et le relève avec force. Brrr, j'aimerais pas être à sa place. On les regarde s'éloigner vers l'escalier, puis je tilte : HEIN ? Mon lycéen se faisait tripoteeeeeeer ?! Je me retourne d'un coup vers lui ; il sursaute en me voyant faire ce geste brusque, mais en voyant ma mine affolée, il me rassure :

- Je vais bien, ne vous inquiétez pas...
- Vous êtes sûr ? je demande quand même (et OUAIS, même pas peur d'être lourd !).
- Ueda-san, vous êtes lourd.

Ah, Tami-san la voix de la sagesse vient de parler. Chigiru-san, à côté d'elle, hoche gravement la tête. Je les regarde, puis je retourne à mon ordinateur, ne rajoutant rien.

- Massu ? appelle Chigiru-san.

Mon lycéen relève la tête, un peu penaud (pourquoi ?).

- On va prendre la commande de Tsu-chan, tu montes au rayon histoire pour déjà commencer à chercher des bouquins pour notre exposé ?
- Ok !

Il monte en quatrième vitesse les escaliers tandis que Tsu-chan est déjà devant moi, toute souriante, les mains tendues en attendant que je lui refourgue son manga yaoi. Pff, grosse dégueulasse. En soupirant, je le lui remets, et elle commence déjà à le feuilleter sous mes yeux. J'entrevois déjà une scène assez explicite. Mon Dieu, l'innocence s'en va si loin et si tôt de nos jours...

- Ueda-san, on va être très clair, commence alors Chigiru-san (c'est fou comme il y a un monde entre ses paroles et celles de son amie).
- Ouais ! Ryo-chan, là...
- Ryo-chan ?! je répète, choqué par le nom qu'elle utilise.
- Bah oui, la star du rock. Bref.
- Vous, vous êtes à Massu, et à personne d'autre.
- Et Massu, il est à vous. Donc, Ryo-chan, il a pas le droit de vous draguer. Ya plein d'autres gays dans le monde...
- 350 000 000 pour être précise.
- Et donc, il jette son dévolu sur tous ceux qu'il veut, mais pas vous. Alors vous allez gentiment le pousser dans les bras de votre ami, là... Comment il s'appelle, Kacchan ?
- Kamenashi-san.
- Ouais, bah Kame-chou, il fera l'affaire avec Ryo-chan.
- Sois un peu plus polie envers tes sempais ! s'écrie alors Chigiru-san.
- Mooouu~

Chotto. Elles avaient remarqué qu'ils étaient gays, ces deux autres cons ? Et elles trouvaient vraiment que... qu'il était en train de me draguer, Nishikidiot ? Oh mon Dieu. Mondieumondieumondieumondieu. En plus, je préfère le surnom Ryodicule que Ryo-chan. Quoique, Ryo-chan c'est tout aussi ridicule (mouf mouf mouf).

... Arrêt sur image. Je leur avais déjà dit que j'étais gay ? Et que mon lycéen me plaisait ? Je ne crois pas... si ? OH MON DIEU ! Ya deux folles qui se baladent sans surveillance à travers la librairie de Kame ! Il va me tuer s'il le sait ! La police ? Je l'appelle ou pas ? Faut mettre ces deux folles en détention, avant qu'elles ne fassent d'autres conneries ! Les fujoshis, ça peut être très dangereux !

- Ueda-san ?
- Ne me dites pas que vous venez à peine de vous rendre compte que...
- Qu'on s'est rendu compte que vous êtes gay ?!
- Et que Massu vous plaisait ?
- Qu'on s'est rendu compte que Massu vous plaisait, ne. Pas que vous, vous vous rendez compte que vous aimez Massu.
- Tsu-chan, ferme-la.
- Gnagnagna.

Tout compte fait, l'hôpital psychiatrique. Quelqu'un connaît le numéro de l'hôpital psychiatrique ? Ou bien celui de la CIA ; elles arrivent à lire dans mes pensées ! C'est des extraterrestres venus envahir la terre ! La fin du monde est proche !!

- Votre visage est vraiment très expressif, Ueda-san.
- C'est trop marrant !

Tsu-chan Tami-san est complètement écroulée par terre de rire. Je renifle dédaigneusement, et les prie de rejoindre leur ami. Elles le font, Chigiru-san avec un regard en coin vers moi, et Tami-san toujours en train de pouffer. Je suis sûr que j'aurai des séquelles de mes conversations avec ces deux dindes. Mon pauvre cerveau... Je ne pourrai jamais allé loin avec mon lycéen si ça continue. Et il me faut vraiment un plan d'attaque. Je sais bien que quand il y a ses deux amies, il n'est pas loin, mais justement, comme elles sont là, je ne peux pas faire avancer les choses entre nous deux. C'est triste. Il y a bien la possibilité de l'attendre devant le lycée, à la sortie des cours, mais de un, mes pauses ne correspondent pas, et ensuite, ça ferait un peu louche. Non ?

- Euh... Monsieur ?

Je me tourne vers celui qui m'interpelle. Oh. Le pervers ! Qu'est-ce qu'il fout là ?! Kame l'a déjà relâché ?! Il sait au moins que c'était mon lycéen qui a été agressé ?! Non mais retenez-moi ou je...

- Je tiens à m'excuser, quant à... ce qu'il s'est passé.

Bon sang ce dico, là-bas. Non, pas celui-là, l'autre. Juste à gauche. Voilààà. Le tout gros qui a l'air bien lourd.

- Je vous assure, je n'ai jamais eu ce genre de comportement...

Haha, et je vais te croire ? Sale tripoteur qui touche à mon lycéen !

- Vous savez, je revenais de chez mon cousin dépressif... et je crois que nous avons un peu abusé de la boisson...

Bah reste-y, chez ton cousin dépressif... et bois autant que tu veux, du moment que tu touches pas à mon lycéen !

- L'alcool a dû me monter à la tête... d'autant plus que je n'ai jamais eu ce genre de... je suis marié, j'ai des enfants...

Bon, ça va le vicieux. Pas la peine de me faire une biographie.

- Hé bien j'espère que cela ne se reproduira plus, je réponds en lui coupant la parole. Au plaisir, monsieur.

Qu'est-ce qu'il attendait d'autre ? C'est uniquement à Kazu-chou qu'il doit s'expliquer. Ce n'est pas comme si ça me regardait directement, cette histoire. Il n'approche plus mon lycéen dans un rayon d'un kilomètre (est-ce trop peu ?), et c'est ok. Dans le cas contraire, ça fait un moment que j'essaye de me faire une idée du poids de ce coffret de la collection entière de Host Club.

- Oui, enfin, si vous pouviez également m'excuser auprès de votre petit-ami...

... Chotto.

- Pardon ?
- Oui, j'aimerais lui présenter mes excuses, mais je doute bien qu'il ne veuille pas me voir. Vous pourriez bien sûr le faire à ma place, je pense, ne ?
- BIEN SUUUUUUUR ! IL LE FERA A VOTRE PLACE !

Un cri qui arrache les oreilles. Mon Dieu, ça fait un mal de chien ! TAMI-SAN ! On est dans une librairie ici, merde ! Le pervers (son nom ?) affiche alors une mine apeurée et recule devant l'autre dinde qui avance vers nous. Le pauvre. Elle fait peur ne ? Bon, j'ai pas eu affaire avec ses enchaînements de boxe, mais je n'en ai pas tellement envie non plus.

- A la revoyure, Pervers-san ! lance Tami-san en le poussant vers les escaliers du bas pour qu'il parte au plus vite d'ici.

Je crois légèrement qu'elle est pressée et aimerait me faire part de quelque chose. Elle regarde à droite, à gauche, puis me tire entre deux rayons vides. Qu'est-ce que je disais ?

- Ecoutez, Ueda-san. Vous êtes bien gentil, avec Massu, et tout, mais vous pouvez pas vous bouger un peu plus ?
- Hé ?
- Bah oui ! Vous l'aimez, de un. De deux...

Elle se tait. Zut, un groupe de collégiens vient de débarquer ; en plus, yen a un qui vient me demander où se trouve les mangas Dragon Ball. Mais ces jeunes me débordent bien vite ; ils commencent à faire les cons et je dois à moi tout seul les arrêter avant qu'ils ne jouent au base-ball dans la librairie. J'en vais jusqu'à oublier la conversation entamée avec Tami-san, et elle elle-même (c'est fort). Mais j'ai de nouveau l'occasion d'entendre sa mélodieuse voix :

- OI LES MIOCHES !

Mes pauvres oreeeeeeeilles. Si ça continue, j'aurais plus de tympans pour entendre mon lycéen me susurrer des mots doux et des « je t'aime »... Je rêve ? Je rêve.

- Arrêtez vos conneries, vous dérangez tout le monde ! Toi, là, range cette batte de base-ball.

Zioup, le pauvre petiot la met derrière son dos et baisse la tête, honteux. Encore un peu et je me mets à prier Tami-san. La bande de collégien repart une fois les sermons de leur sempai faits. Un silence tellement agréable que je savoure reprend sa place. Aaah~

- Et de deux, il vous aime, lâche Tami-san en me regardant très sérieusement.

Sur le coup, je ne vois pas de quoi elle parle. Puis mon c½ur bat la chamade et je crois que je deviens tout rouge. Et c'est là que je comprends ce qu'elle me dit. (Si si, après que mon corps réagit. Mon corps comprend avant ma tête, c'est lamentable et ça prouve à quel point j'ai un niveau intellectuel peu élevé.)

- Au revoir, Ueda-san, finit Tami-san avec un signe de la main.

Elle me laisse planté là avec l'énormité qu'elle a dite. C'est impossible. Et je vais blablater avec qui de la joie qui vient de me prendre là ?! J'ai envie de crier, de balancer tout par terre, de faire n'importe quoi, vraiment. JE SUIS HEUREUX. JE SUIS AMOUREUX. Tant pis. C'est Kame qui va en faire les frais. S'il me vire, m'en tape, MON LYCEEN M'AIME !

Kazuuuuuuuu~ ? je minaude en frappant à la porte de son bureau, mais en l'ouvrant en même temps (si si, très logique).

... Mouahaha. Fermer la porte. S'exiler dans un désert ? Aller se purifier en devenant moine ? Promettre de toujours attendre la réponse de Kame avant d'entrer dans son bureau ?!
Pauvre petit canapé.

**

Finalement, je dois contenir toute ma joie de vivre et mon envie de hurler n'importe quoi. A la place, je m'occupe soigneusement de ma petite librairie que j'aime tant. Que ne ferai-je pas sans elle, tout de même ! C'est grâce à elle que j'ai rencontré mon lycéen, elle a ma reconnaissance éternelle. Mais aussi, si elle pouvait me donner des tuyaux... Parce que faut pas dire, mais je patauge et je fous rien du tout depuis que je le connais, mon lycéen ! (alias Masuda Takahisa, ne l'oublions pas)

Généralement, c'est lorsque je suis bourré que je déclare ma flamme. Pas à des personnes tout le temps recommandables et aimantes, je l'avoue. Mais ça facilite en partie le passage à la case « déclaration ». Alors que là, big méga giga problème, mon lycéen est mineur et boire est passable de prison pour lui ! Je m'emballe. Mais il faudrait quand même que je lui dise, un de ces jours... Surtout que, aux dires de Tami-san, je ne me prendrais pas de râteau. Mais... le genre de scènes niaises qui suivent à LA déclaration, je n'y connais rien du tout. Je flippe. Et puis, dans quelles circonstances lui dire ?! A la librairie ? Un café ? Devant le lycée ? Je me demande s'il est un gay qui affirme son homosexualité ?

Mais je me connais tellement bien que je suis sûr que toutes ces questions vont tellement me prendre de temps à réfléchir que je me déclarerai à la St Glinglin si lui ne fait pas le premier pas. Snif.
Tags : UA, Mon Lycéen, MassuDa
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#Posté le dimanche 28 octobre 2012 06:39

Modifié le mercredi 26 décembre 2012 14:07

Mon Lycéen - Chapitre 5 : 9 mars

Mon Lycéen - Chapitre 5 : 9 mars

9 mars

Qu'est-ce que je vous avais dit ? Des mois qu'on se tourne autour. Et toujours rien de rien de fait. Enfin, pas faute d'avoir essayé. Et puis, non, c'est mal dit. Il y a eu des tentatives. Désastreuses, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais il y en a eu ! Après, c'est sûr, avec les « coachs » que je me coltine, je peux pas aller bien loin. Tsu-chan (j'ai définitivement laissé tomber le nom de famille précédé du « san »), Kacchan (idem), Jin. Qu'est-ce que vous voulez que je fasse avec eux ?! Et les deux autres bakas, là, de Ryodicule et Kame... Le bureau est maintenant formellement interdit d'accès. Pourquoi est-il au rez-de-chaussée ? Pauvres petiots qui veulent simplement aller acheter le dernier album de Doudou le Lapinou !

Bref. L'expression « On n'est jamais mieux servi que par soi-même » m'est utile, et va m'apporter beaucoup de choses. Comme pouvoir susurrer à mon lycéen des « je t'aime » tous plus doux, niais et collant à souhait les uns que les autres. C'est pour cela que j'ai décidé de prendre ma vie amoureuse en main et de faire le premier pas, sans plans foireux de l'un ou l'autre de mes amis.

Nous sommes jeudi, et donc, en toute logique, mon lycéen va faire sa tournée hebdomadaire au rayon manga pour vérifier les dernières nouveautés vers dix-sept heures, heure à laquelle il a fini son cours de natation. Tsu-chan et Kacchan ne seront pas là. Elles ont un stage de sport pendant trois jours et ne reviennent que demain soir. Si je me dégonfle aujourd'hui, je prendrai mon courage à deux mains et irai le lui dire devant son lycée demain. Ce qui me donne une raison de plus pour le faire ce soir.

Allez, petit Uepopu, fais bien ton boulot aujourd'hui et ne perds pas courage. Qui sait, dans vingt-quatre heures, tu seras peut-être le petit ami officiel de ton lycéen, ce superbe Masuda Takahisa alias Massu, à la musculature parfaite et au style vestimentaire coloré et bizarre égalant celui de Tsu-chan ! Si si, je vous assure. Il m'est plusieurs fois arrivé de bosser un jour de congé pour les deux dindes et mon lycéen. Je peux vous dire qu'il fallait quasiment des lunettes de soleil pour les regarder en face, Massu et Tsu-chan. Des habits originaux, j'en avais vu, mais ceux-là ! On aurait presque dit que Kacchan revenait d'un enterrement, avec son jean et son t-shirt noir tout simple. Passons.

Aw~ J'ai de plus en plus confiance en moi à mesure que l'heure tourne et me rapproche de ma déclaration. J'aurais bêtement pensé l'inverse mais non ! Enfin, je me connais et je sais que j'aurai des maux de tête dix minutes avant LE moment fatidique. ... et rien que d'y penser ça me file la frousse. Je regrette maintenant que les deux dindes ne soient pas là. Elles m'auraient empêché de partir et même avec cinquante-deux de fièvre je l'aurais faite, cette déclaration. Nan, en fait, je suis content qu'elles soient à un stage de sport.

Aujourd'hui, RIEN ne m'empêchera de faire ma déclaration. Rien de rien. Ryo est en tournée à l'autre bout du pays, Kame déprime et n'a donc pas le moral pour me faire souffrir (j'ai remarqué que plus il est joyeux, plus il est sadique), et Bakanishi... Merde. Mon Dieu. Mondieumondieumondieumondieu. Je l'avais oublié celui-là. Oh shit. J'ai peur. J'espère qu'il ne va rien tenter de spécial aujourd'hui ! C'est d'ailleurs à cause de lui qu'il y a un mois, j'ai loupé l'occasion du siècle avec mon lycéen. Pour des raisons à passer sous silence.

Aie confiance, pour une fois. Il ne va que se passer des trucs bien, aujourd'hui, Uepopu. Ce matin, je me suis levé quinze minutes seulement après que le réveil a sonné, la radio n'a pas diffusé UNE SEULE chanson de Nishikidiot, le nouveau Détective Conan est sorti et je vais me déclarer à mon lycéen !

A propos de Détective Conan, faut que je mette de côté deux manga parmi ceux de l'arrivage. Un pour moi, un pour mon lycéen. Je veux être sûr qu'il en ait un, parce que ça se vend comme des petits pains, ce manga.

C'est pendant que je mets du c½ur à l'ouvrage (ranger – comme d'habitude – les bouquins), que Kame apparaît dans mon champ de vision alors qu'il monte les escaliers. Il n'a pas une mine rayonnante, loin de là. C'est même pire que quand je suis arrivé ce matin. Moi je dis, voir son canapé a dû lui faire du mal sans son Ryochan à côté~

- Pour toi, qu'il me dit une fois arrivé à ma hauteur.
- Hé ?

Je ne remarque que maintenant, mais il a le téléphone sans fil de son bureau en main, et il me le tend. Sa tête triste me ferait presque peur.

- C'est qui ? je demande en même temps que j'empoigne le combiné. Ca fait flipper, on dirait qu'il y a un truc horrible qui est arrivé~

Il ne répond pas et se renfrogne encore plus, avec, si je ne me trompe pas, une lueur d'inquiétude dans le regard.

- Moshi moshi ?
- TATSUYA !!

La force du cri m'oblige à éloigner le plus possible le téléphone de mon oreille. Avec un clin d'oeil pour Kame, je blague :

- C'est Tsu-chan ?

Toujours rien de la part de mon ami. Et je commence à flipper grave en replaçant le combiné à mon oreille.

- Tatsuya, tu es là ?!
- ... maman ?
- Oh... Tat-chan... Tat-chan...

Et elle éclate en sanglots.

**

Je suis parti en quatrième vitesse de la librairie après la nouvelle de ma mère ; mon père a eu un accident de voiture et se trouve à l'hôpital. Il subit en ce moment-même une opération en urgence, et apparemment elle dépend de sa vie. Je dois vite trouver un train ! Mes parents habitants à la campagne, il faut que je mette le moins de temps possible. J'oscille entre être parfaitement calme ou en train de péter un câble. Je ne peux rien faire, je ne sais pas quoi faire. J'ai envie d'éclater en sanglots en pensant à mon père en train de souffrir et qui lutte pour sa vie. J'ai envie de hurler devant mon impuissance. Mais me voilà installé dans le shinkansen et je ne peux qu'attendre.

**

Mon père s'en est sorti de justesse. Sa vie n'est plus en danger mais il doit encore rester plusieurs mois à l'hôpital. J'ai pleuré de joie à la fin de l'opération, et j'ai soutenu ma mère et ma s½ur, lorsque nous sommes allés le voir dans sa chambre. Il dort paisiblement. J'en suis tout retourné, après les frayeurs que j'ai eues. Mais heureusement, tout va bien maintenant.

Ma mère me prie de la suivre, et nous laissons ma s½ur dans la chambre tandis que je vais dans le couloir.

- Tatsuya, après tout ce qui s'est passé aujourd'hui, j'ai beaucoup réfléchi. Et je me suis dit que c'était une nécessité que tu continues l'université. Même si tu as tout lâché en milieu d'année, s'il-te-plaît, reprends tes études de marketing !

Je me souviens avoir déjà eu plusieurs fois cette conversation avec elle. Je refusais toujours d'écouter ses arguments, mais dans ces circonstances, il le faut.

- D'après les médecins, la rééducation que ton père va avoir va être assez coûteuse. Tu sais bien que je suis mère au foyer, et ta s½ur en est à sa première année d'université. Les frais de tout ce que ça va engendrer seront assez importants, et ton petit boulot dans cette librairie ne peut pas tout couvrir. Tu es doué, Tatsuya, une fois ton diplôme en poche tu pourras sans problème trouver un travail mieux adapté à notre cas. S'il-te-plaît, la rentrée scolaire est dans un mois, réfléchis-y. Je t'en prie, Tatsuya.

Moi qui ne voulais pas recommencer à pleurer, c'est foutu ! Les paroles de ma mère me touchent lamentablement et je ne peux que prendre le choix dans la minute. Soit, je reprendrais mes études. Je lui avoue mon choix et elle me serre dans ses bras. J'ai l'impression que même si papa est en vie, la situation a quelque chose de dramatique. Je devrais plutôt être content, non ?

Je me permets de me retirer en disant au revoir à ma mère, ma s½ur, et aussi à papa même s'il est endormi. Je dois rentrer, j'ai boulot demain. Il est tout de même vingt-et-une heures passées.

Dans le train, je relâche tout le stress que j'ai eu ces dernières heures. L'affrontement avec ma mère m'a fait utiliser mes dernières ressources d'énergies. Et je dois me rendre à l'évidence, je ne pourrai plus bosser dans ma petite librairie chérie. Maaah~ Outre le fait que je ne pourrai plus voir mon lycéen, ce n'est pas si grave. Jin est dans la même section que moi à l'université, et contrairement à moi il n'a pas tout lâché en cours d'année. Je pense que je vais devoir redoubler ma troisième année. Pfiou.

... attendez. J'ai bien dit « Outre le fait que je ne pourrais plus voir mon lycéen, ce n'est pas si grave. » ?!! MAIS JE SUIS TARE ! C'EST HORRIBLE OUI ! Et en plus... en plus... Je devais me déclarer à lui aujourd'hui. Et bien, demain ? Mais est-ce qu'il viendra demain ? Rha, je sais plus ! Normalement, je connais son emploi du temps par c½ur, mais là, trou noir.

Je peux rien faire dans cet état. Alors je somnole dans le shinkansen qui me ramène à Tokyo. Ce que j'ai hâte de retrouver mon lit chéri ! En arrivant en gare, je me réveille doucement de mon état comateux. Maintenant, il me faut la force de me traîner comme une larve jusqu'à mon appartement. Putain, presque minuiiiiiiit...

Zioup, j'arrive à me chopper un bus, et bataille pour ne pas m'endormir face contre la vitre (avec bave en option). J'ai besoin de sommeeeeeeeeil.

Je ne sais comment, je m'arrête à la bonne station, qui par miracle est à cinquante mètres de mon minuscule appartement. Ô joie ! Je mets mes mains dans mes poches pour prendre mes clés. Où est-ce qu'elles sont ?! ... Je m'arrête en plein milieu du trottoir. MERDE ! Toutes mes affaires sont à la librairie ! Je suis parti si vite que je n'ai pas pensé à... putaaiinnnn, pas douéééééé. Comment je vais faire, moi ?! Bon, peut-être que Kame a eu l'intelligence de déposer ce que j'avais oublié dans ma boite aux lettres, ou au pire, sur le paillasson. Avec ce petit espoir, je fais les vingt mètres qui me restent en courant. A la hâte, je regarde dans la boîte aux lettres. Eeeeeet... rien. Bon, allons jusqu'à ma porte d'entrée. Je monte péniblement les escaliers et...

... et je me frotte les yeux. C'est possible ça ? Pas de me frotter les yeux. Que mon lycéen se trouve devant ma porte, à attendre apparemment. Tiens, il m'a vu, et il se rue vers moi. Aaaw~ Ce que c'est agréable~ Mais... chotto. Ses parents ne doivent pas s'inquiéter ?! Oh non, je vais devoir passer ma nuit et ma journée au commissariat s'ils déposent un avis de recherche !

- Ueda-san ? commence mon lycéen avec un regard inquiet.

Ne t'emballe pas, Uepopu. Peut-être qu'il a tout à fait le droit d'être ici.

- J'ai dit à mes parents que je restais chez Kacchan.

Il doit lire dans mes pensées~ Nous sommes liés par le fil rouge du destin et connectés par le cosmos profond et infini ! Je me tais. Devant mon mutisme (je me parle trop à moi-même, baka baka baka que je suis), il se retourne, fébrile, et va ramasser un sac qui était contre le mur.

- Vos affaires, souffle Massu en me les tendant. C'est Kamenashi-san qui m'a demandé de vous les donner. Il m'a expliqué pour votre père et il s'inquiète beaucoup pour vous, puisque vous n'avez pas donné de nouvelles.

Il. Est. Mignon. Comme ça, avec la tête baissée, les cheveux dans les yeux, comme honteux d'être là et de croire que ce n'est pas sa place. Il a toujours le bras levé avec le sac dans la main, mais je ne me décide pas à le prendre. A la place, je m'empresse d'enlacer mon lycéen et de fourrer ma tête contre ses cheveux tellement doux. Surpris, il lâche le sac. Je vais finir par saigner du nez si ça continue, tellement il est adorable.

Il est tétanisé, ne bouge pas, ne sait pas quoi faire. Mais ses deux bras ballants finissent par timidement trouver leur place dans mon dos. Et son étreinte devient un peu plus ferme. Je vais défaillir, je l'aime trop mon lycéen.

De lui-même, il relève la tête pour me regarder dans les yeux. Je remarque qu'il a un petit sourire. Le mien doit être visible dans tout Tokyo. Et c'est à moi de baisser la tête et de presser doucement mes lèvres contre les siennes. On aura beau donner plein de méthodes pour se déclarer, celle-là est la plus efficace et celle que je préfère.

Comme je ne veux pas lui faire peur, mon baiser est tout doux, sans rien tenter autre chose. Mais à mon plus grand étonnement, c'est lui qui passe sa langue sur mes lèvres pour en quémander l'entrée. A – do – rable.

On se découvre un peu plus à travers ce baiser, ne brusquant pas les choses. Nous avons tout notre temps pour savourer ce moment, non ? Nos souffles se faisant un peu anarchiques, nous nous séparons, et mon lycéen se blottit entièrement dans mes bras. On reste comme ça à se faire des câlins pendant un temps indéterminé. Je me trouve à ma place tout contre lui. Je n'ai pas envie que l'on se sépare pour qu'il puisse rentrer chez lui. Je suis déjà très possessif. Mais mon devoir d'adulte reprend le dessus et je lui souffle tout de même, en même temps que je lui caresse les cheveux :

- Je pense que tu devrais rentrer, non ?

Il soupire à s'en fendre l'âme, comme si lui non plus ne voulait pas se détacher de moi. A contrec½ur pourtant, il quitte mes bras protecteurs et se recule de deux pas. Je l'invite à me suivre en tendant ma main, qu'il attrape et ne lâche plus. Nous redescendons les escaliers et nous dirigeons vers le métro. Le dernier ne devrait pas tarder à passer, il faut que mon lycéen se dépêche s'il ne veut pas rester dormir chez moi (aw~). Lorsque le métro arrive, plutôt que de m'embrasser une nouvelle fois, Massu me fait une légère pression sur la paume, puis quitte ma main à regret et s'engouffre dans le véhicule une fois les portes automatiques ouvertes. Il me fait un signe de la main, auquel je réponds, puis le métro repart.

Je reste bien cinq minutes à regarder l'endroit maintenant désert. Puis me décide enfin à rentrer chez moi. La vie est belle et je suis heureux. Mon père est en vie et je me suis déclaré à mon lycéen. Je vais pouvoir dormir tranquillement, je pense.
Tags : Fic longue, MassuDa, UA
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#Posté le lundi 12 novembre 2012 12:28

Modifié le mercredi 26 décembre 2012 14:15

Mon Lycéen - Chapitre 6 : 10 mars

Mon Lycéen - Chapitre 6 : 10 mars

10 mars

J'ai dormi comme un bébé, cette nuit. Le souvenir de mon lycéen m'a fait faire de très beaux rêves, et quand je me suis réveillé, j'ai automatiquement passé ma main sur mes lèvres. Mouahaha. J'ai l'impression d'être un obsédé. La douceur des baisers de mon lycéen me manque~

Je me dirige d'un pas guilleret vers la librairie. Jusqu'à ce que je me rende compte que je dois faire part à Kame de mes projets futurs. Aaah shit ! Je l'avais oubliée, cette promesse faite à ma mère ! Je suis en train de chercher mes mots pour formuler une phrase pas trop brusque et autre que « Kame ! Je reprends l'université le mois prochain, je démissionne~ », lorsque je passe la porte de service de la librairie. Et une masse s'abat directement sur moi. Je lâche un cri de surprise (et de peur, je l'avoue), quand je me rends compte que ce n'est autre que Bakanishi. Bah oui, qui d'autre que lui ? Vraiment...

- Princeeeeeeeesse ! pleurniche-t-il sur la manche de mon T-shirt en m'étouffant au possible.
- Bakanishiiiiii, je dis en guise de réponse.
- Uepopu ! Tu es en vie !
- Merci, Kame, ça fait plaisir d'entendre ça.
- Arrête, on s'inquiétait vraiment ! Ta famille, ton père, ça va ?!
- Mon père s'en est sorti.

A cette phrase, je vois Kame souffler et arborer un sourire. Bakanishi me sert encore plus fort pour montrer sa joie. Quand je tilte :

- T'as séché l'université ?
- Princesse est plus importante que l'université ! me donne-t-il comme argument.

J'en rougirais presque.

- Il n'y a pas à s'inquiéter, alors ? s'assure tout de même Kazu.
- Oui oui.
- Bien. Je vais pouvoir appeler Ryo pour lui faire part de la nouvelle.
- Qu'est-ce qu'il en a à battre, le nain ? je m'étonne.
- Va pas croire, il était trop sur les rotules, il s'en faisait jusqu'au sang, quand je l'ai mis au courant hier.

MOUAHAHAHA ! Je vais pouvoir longtemps le faire chier avec ça~ Je m'apprête à décoller la sangsue de Bakanishi que j'ai accrochée à moi, pour pouvoir commencer mon service, mais Kame n'a pas fini de me faire mariner avec toutes ses questions :

- Et tu as bien récupéré tes AFFAIRES ?

Ow. Hé hé hé hé hé. [Nda : je mange du miel *SBAF*]

- J'aaaaaiiiii... j'ai pleinnnns de bouquins à ranger, je devrais me mettre au boul-
- IL S'EST PASSE QUELQUE CHOSE ?!

Ouch. Bakanishi, trop près de mon oreille. Arrête de crier ! Et de sautiller.

- R-rien du tout, je bégaie sans grande conviction.

Merde, merde, merde, je commence à rougir, j'en suis sûr !

- VOUS ETES ALLES JUSQUE LA ?!!

Putaaainnn, Kameeeee...

- Si je vous dis rien, vous aller me harceler jusqu'à ce que j'avoue tout, c'est ça ?

Ils hochent la tête, les yeux fermés. Mmh, je m'en doutais.

- OOOW ! Ryochaaaaaan~ Mais qu'eeeeest-ce que tu fais là ?! je m'exclame, l'air étonné.

Mouhaha. Kame s'est automatiquement retourné pour voir si son petit ami est vraiment là, et Jin en fait autant (lui, c'est par curiosité bakanishienne). J'en profite pour me barrer par la droite et je monte quatre à quatre les escaliers, enfilant à la va-vite mon tablier. Je dépose mes affaires à côté d'un ordinateur du personnel, et m'affale agréablement sur la chaise en face. Joie de vivre~ Si je me débrouille bien, j'arriverai à repousser les aveux jusqu'à l'heure de ma pause, donc de mon repas de midi. Maaah maaah, ça le fera.

Maintenant, c'est super ! Je n'aurai plus à fantasmer sur n'importe quoi avec mon lycéen pendant mes heures de boulot ; je n'aurai qu'à me rappeler notre scène de baiser d'hier soir. Doux souvenir que je me remémore~ Je devrais lui dédier un autel, tiens.

Tant que j'y pense... on ne s'est pas dit clairement si on était ensemble ou pas ! Ow merde ! Peut-être que je me fais de fausses illusions ?! Que j'ai violé sans accord l'intimité de ses lèvres et qu'il n'a rien fait pour me repousser parce qu'il avait trop peur ?! JE SUIS UN ETRE HORRIBLE ! Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin... Mon pauvre, pauvre Massuuuuu...

Hum. Ca ne sert à rien de pleurnicher, totalement effondré, sur la pile des magazines beauté. Ca ne donne pas une bonne image de notre librairie ; en plus, je ne suis pas sous mon meilleur angle. MAIS J'AI PEUT-ETRE FAIT BEAUCOUP DE PEINE A MON LYCEEEENNNN ! Et voilà, je recommence à renifler. Charmant. Quelqu'un aurait un mouchoir ?

Quand je le reverrai, on se dira clairement... ce qu'il faut se dire clairement. Et comme ça on sera fixé. Mais même si je pense toutes ces choses horribles, les paroles de Tsu-chan me reviennent en tête. « Et de deux, il vous aime. » Quel doux son... Mais c'était ya environ trois mois qu'elle m'a dit ça. Imaginez que ça ait changé en cours de route ! Enfin... que au fil des mois, POUF, plus rien !

L'essentiel est que je me comprends. Mais moi-même je ne me comprends pas des fois. On est mal barré.

**

Ma pause est venue plus tôt que prévu bizarrement~ Kame, espèce de commère ! Mais bon, lui et Bakanishi n'ont pas tellement tort à me dire que, comme ils me connaissent, je suis en train de penser des choses négatives alors que tout prouve le contraire et que je devrais seulement me soucier du bonheur d'être avec mon lycéen (parce qu'ils avaient compris que ça avait rapport avec mon lycéen, bien sûr). Putain, j'suis trop transparent. C'est limite vexant – ça l'est.

Des fois, Jin peut être intelligent, et au lieu d'aller manger dans le café d'en face, on se retrouve dans le bureau de Kame, chacun avec son bentô. Je me suis assez éloigné du canapé pour ne pas être touché par ses radiations trop fortes de... d'amour. Voilà. D'amour. Je laisse tout ça à Kazu et Ryodicule. Moi, je suis très bien assis sur le bureau de Kame. Trèèès bien. Bref. Comme me tirer les vers du nez est assez difficile quand je ne suis pas bourré, et qu'il y aurait diverses réactions qui pourraient déranger les clients de l'un ou l'autre établissement culinaire, on se retrouve ici. Et j'ai à peine entamé mon premier onigiri que la question fuse :

- Vous êtes allés jusqu'à où ?

De Kame, bien sûr. Comme si je lui demandais, moi, tout ce qu'il faisait de ses nuits avec Nishikidiot ! Surtout que je n'aurais JAMAIS envie de savoir la réponse. Rien que d'y penser... Brrr, j'en ai froid dans le dos.

- Juste un kissu, je réponds.
- Brave petit.
- Remercie-moi ! lance autoritaire Kazuya.
- Hé ?
- Masuda-kun est venu à la librairie et flippait grave de pas te voir. Alors je lui ai tout expliqué, pour ton père. Il s'en faisait tellement qu'il est resté jusqu'à la fermeture de la librairie, voire plus tard, juste dans l'attente d'un coup de fil de ta part à mon intention, pour avoir des nouvelles et être rassuré. Mais comme tu ne daignais pas faire ce petit geste, je lui ai proposé d'attendre devant chez toi, et au passage de te ramener tes affaires que tu avais oubliées. Je l'ai amené en voiture vers vingt-deux heures à ton appartement. Je voulais rester avec lui mais il a décliné mon offre, alors je l'ai laissé mais je lui ai quand même dit de ne pas attendre trop longtemps non plus, ses parents pouvaient s'inquiéter tout de même.
- Une vraie maman poule.

Commentaire très constructif et indispensable de Bakanishi.

- Explique-nous tout de ton point de vue maintenant, cher Uepopu~ Avec les détails croustillants, rajoute Kazuya en fronçant les sourcils comme s'il savait que je n'allais pas le faire par moi-même.
- Hum, je commence par où ?
- Directement après que tu sois parti de la librairie.

**

J'ai dû prendre bien toute mon heure de pause pour raconter tout ce qui s'est passé. Il ne s'était pas passé tellement de choses mais j'ai bien expliqué tout ce que j'avais ressenti. Il ne fallait pas me proposer de raconter~ Sauf que, ne voulant pas faire de la peine tout de suite à Kame, j'ai passé sous silence le fait que je devais reprendre mes études.

- T'as bien tout raconté, alors ? s'assure Kazuya.

J'opine. Et bien sûr, il ne me croit pas :

- Non. T'as oublié un truc important, ça se voit.

Putain, il me connaît vraiment trop bien.

- Je... hum...
- Allez, diiiiiiiis !

Bakanishi, l'aide incontestée des cieux.

- Je vais devoir reprendre mes études pour la rentrée prochaine. Les frais de la rééducation de mon père sont trop importants pour que je ne me contente que d'un poste dans une librairie. Je démissionnerai début avril.

La nouvelle choque plus Jin que Kazu. On a l'impression qu'il s'y attendait, lui. Humpf, ne suis-je pas un atout majeur pour cette librairie ?! Ça fait plaisir de voir que je ne suis pas si indispensable que ça.

- Et ton petit-ami le sait ?
- C'est pas encore officiel.
- Ça va pas tarder.
- Non, il le sait pas.

Jin suit notre conversation comme il suivrait un match de tennis.

- Princesse, en quoi c'est dramatique que tu doives quitter ton poste à la librairie pour reprendre tes études ? Enfin, je veux dire, tu t'y plais bien et tout ici, mais je pense aussi que la raison première à ton malheur de devoir faire ça, c'est que tu ne pourras plus voir ton lycéen, surtout que tu ne t'étais pas encore déclaré. Mais là, vous êtes ensemble (ou quasiment, même chose), et tu as encore un mois à bosser ici. En plus, c'est pour ton père que tu fais tout ça, et je crois que les cours de français t'intéressaient vraiment beaucoup.

... c'est moi ou Bakanishi vient de sortir quelque chose d'intelligent ? D'utile, qui se rapporte à la situation et qui répond à plusieurs de mes questions et de celles de Kame ? Il a de la fièvre, vous croyez ?!

- Jin, attends, j'ai du doliprane dans mon sac, je dis en faisant mine de me lever.

Et Bakanishi prend direct une mine boudeuse.

- Arrêêêêêête ! J'ai mis longtemps à réfléchir à tout çaaaaaa !
- Bon, Uepopu, c'est l'heure de reprendre ton service~ Déjà que tu vas me lâcher dans un mois, t'as intérêt à faire du bon boulot !

Et sur ce, Kame se relève et va tapoter l'épaule de Jin, genre « C'est bien, c'est bien ». Moi, je finis vite fait mon riz et je file à mon poste. Tsu-chan et Kacchan reviennent ce soir de leur stage de sport, et elles m'avaient promis de passer me voir. Je suis sûr qu'elles sont déjà au courant pour moi et Massu, alors peut-être qu'il sera là avec elles ? J'aimerais tellement~

Bon, je n'ai plus qu'à attendre que les heures défilent. Je me rejoue en boucle la scène du baiser avec mon lycéen, je ne m'ennuie pas trop~

**

Il est dix-sept heures huit, et ça fait la je ne sais plus combientième fois que je regarde mon portable pour vérifier les secondes qui s'écoulent. Lentement. Très lentement. Je crois que Dieu m'en veut et fait exprès de ralentir le temps pour que je déprime encore plus d'être séparé de mon lycéen. Une minute en équivaut à dix. Dix-sept heures neuf. Joie.

Mais c'est là que je crois halluciner. Peut-on voir des mirages en pleine librairie, seulement éclairée par des néons et des lampes des plus basiques ? Et puis il fait une température normale, pas digne du Sahara. Et dehors, même si on est encore en hiver, on a un agréable temps de printemps. BREF. Je disais que je crois halluciner grave. Mon lycéen apparaît au rayon manga et se dirige directement vers moi.

Je n'hallucine vraiment pas, en fait. Il vient de déposer ses douces lèvres si sucrées sur les miennes dès qu'il s'est planté devant moi. Puis il se détache avant que je ne puisse faire un mouvement, et il baisse la tête, tout rouge, les mains dans le dos. Je le regarde, incrédule et pas vraiment sûr de pouvoir réagir avant longtemps tellement il m'a mis hors-service. Je note juste qu'il est encore dans sa tenue de lycée et qu'il a son sac sur son épaule. Petit débauché~ Me faire ça alors que tu... Rhhooooo !

En vrai, je n'arrive vraiment plus à bouger tellement je suis choqué (et heureux). Ce qui fait d'ailleurs légèrement flipper mon Massu qui croit qu'il a mal fait. Il panique comme un dingue. Uepopu, c'est là que tu dois te bouger et le prendre dans tes bras ! Je me secoue enfin pour bouger un orteil, quand un boucan pas possible retentit. On dirait des éléphants qui courent. Et c'est... c'est tout simplement Kacchan et Tsu-chan qui montent les escaliers en courant pour débouler en face de mon lycéen et moi-même.

Et hop. Voilà comment je suis embarqué dans un câlin général qui me fait avoir pitié pour mes côtes qui souffrent. Limite je les entends craquer. A peine j'ai repris une respiration normale que les deux dindes nouvellement venues me crient dans les oreilles :

- OMEDETOOOOOOU !

Instantanément, mon Massu rougit hyper maxi beaucoup. Et moi je souris bêtement. Pas un pour rattraper l'autre, comme on dit. Puis Tsu-chan sort son portable plus vite que son ombre (référence à une bd connue française que j'ai lu un jour pour m'entraîner pour mes cours de français, justement – hé non, pas d'africain ! –), et me demande :

- Vous pouvez vous embrasser ? En fond d'écran sur mon portable ce sera super !

Kacchan lui donne une tape sur la tête, mon lycéen aimerait être une autruche pour cacher sa tête tellement pivoine, et moi je refuse poliment. L'intimité, elle connaît ? C'est là que Kame et Jin débarquent eux aussi.

- J'ai l'impression qu'un troupeau d'éléphants a dévalé les escaliers, je me trompe ? lance Jin sans sous-entendus quelconques (car il pourrait croire dur comme fer que des pachydermes se sont bien retrouvés dans cette librairie).

Directement, Tsu-chan fait la tronche et Kacchan rigole.

- J'ai un poids tout à fait normal, bougonne la plus petite. Et je cours pas comme ces animaux à trompe.
- Elle se vexe facilement quand on parle de sa façon de monter les escaliers, glisse Kacchan devant nos regards d'incompréhension.

Ok, je note. J'éviterai.

- Uepopu, tu n'as pas quelque chose à dire à ton petit-ami et ses deux meilleures amies ? dit Kazuya pour m'encourager.

Ah oui. Zut. Avouer que je ne serai plus employé ici le mois prochain dès la rentrée. Je le dis comment ? Comme ça, d'un coup ? Je les fais mariner un peu pour bien expliquer ? Au fait, je crois que Tsu-chan et Kacchan ne savent pas pour mon père.

- Hum. Je sais pas si on vous a mises au courant, les filles, je commence, mais mon père a eu un accident de voiture assez grave.

Devant leurs mines devenus d'un coup horrifiées, je m'empresse de rajouter :

- Mais il s'en est sorti. Le seul problème, c'est qu'il a été gravement handicapé et que la rééducation sera assez longue... et coûteuse. Et comme il faut trouver de l'argent pour payer tous les frais que ça va occasionner, je dois reprendre mes études de marketing. Puisqu'être un simple employé ici, même si cela me plaît beaucoup, ça ne rapporte pas assez pour les besoins de ma famille. Je ne serai donc plus employé ici, pour me consacrer un maximum à l'université.

A la fin de ce long monologue, je me rends compte que Tsu-chan a les larmes aux yeux et fait une bouille de petit chat. Kacchan a passé sa main sur son épaule pour la consoler. Et mon lycéen est resté figé.

- Naaaaaaaaaaaaaaaan ! J'veux pas que Uepopuuuuuu il paaaaaaaarte ! pleurniche Tsu-chan en se jetant dans mes bras.

Etonné au possible, je la réceptionne comme je peux, en jetant un regard désespéré à ses deux amis. Massu me glisse qu'elle est très émotive. Ca, pour l'être... Puis Kacchan prend le relais et Tsu-chan renifle dans ses bras.

- Ce n'est pas dramatique, intervient alors Bakanishi. Il reste encore bosser un mois ici, puis à la rentrée prochaine il reprendra l'université. Vous aussi, vous entrerez à l'université je crois, non ? Vous étiez bien en terminale ? D'ailleurs, les examens sont finis ou alors ils vous en restent à passer ?

A sa dernière question, Tsu-chan, Kacchan et Massu se regardent, avec une mine qui en dit long. Très long.

- L'EXAM' DE PHYSIQUE-CHIMIIIIIIIIIIIIE ! hurle Kacchan.
- MEEEEEEEEEEEEEEERDE ! J'AI TOUJOURS ETE NULLE EN PHYSIQUE-CHIMIIIIIIIIIIE ! continue avec la même portée de voix Tsu-chan.
- J'AVAIS TOTAL OUBLIEEE ! J'AI RIEN REVISEEEE !

Au tour de mon Massu de crier. Je crois légèrement qu'ils ont un problème. Devant les regards paumés de Kame, Jin et moi, Kacchan daigne nous expliquer :

- Le dernier examen est demain, et comme vous l'avez sûrement compris, c'est celui de physique-chimie. Sauf que Tsu-chan ne capte jamais rien à ce cours et qu'on a tous légèrement oublié de réviser. Je pense qu'on va bûcher toute la nuit. Si c'est pas triste ça...
- Pour me donner courage, je peux avoir une photo de Massu et Uepopu qui s'embrassent ? proposent Tsu-chan, les yeux brillants, son portable déjà en mode photo en main.

Ow. Elle calcule bien. Manipulatrice va. Je me tourne pour voir si mon lycéen est d'accord. Ca n'a pas l'air de le déranger. Alors je me penche vers lui et je l'embrasse doucement. Un baiser de trois secondes et Tsu-chan nous mitraille pour arriver à une dizaine de photos. Cette fille est un phénomène ambulant.

- Et bossez bien ! lance Kame en voyant les trois lycéens descendre les escaliers.

J'ai réussi à dire tout ce que je voulais à mon lycéen, nous sommes officiellement en couple, et demain est son dernier examen. Je suis heureux. Je l'avais déjà dit, ça ?
Tags : Mon Lycéen, MassuDa, Fic longue
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#Posté le samedi 12 janvier 2013 13:21

Modifié le lundi 14 janvier 2013 14:03

Mon Lycéen - Epilogue : 22 avril

Mon Lycéen - Epilogue : 22 avril

22 avril

Et voilà. Ca fait déjà deux semaines que je ne suis plus un employé de la librairie de Kame. En échange par contre j'ai un adorable petit ami~ Ca n'a rien à voir, j'aurais pu avoir mon lycéen PLUS ce poste à la librairie, hein, mais fallait bien que je reprenne mes études si je voulais qu'on se nourrisse (et oui, lui reste à la maison à s'occuper des enf*SBAF*). Bosser jusqu'à deux heures du matin ne me réussit pas. Vraiment pas. Ah, au fait, Massu est bien étudiant maintenant, mais le surnom affectif « mon lycéen » me reste et je trouve ça tout simplement craquant.

Avec joie, j'ai retrouvé mon université. Les bancs inconfortables m'ont manqué dis-donc~ Je suis ironique et je le vaux bien. Au moins, j'arrive à peu près à suivre en cours, et celui de français me plaît vraiment ! Qui c'est le boss qui va être prochain PDG mondial d'une firme marketing de haut niveau ? ... Bah quoi ? C'est tout à fait possible, je proteste !

Aujourd'hui, c'est mon jour de repos. Mais qui dit université, dit jour de repos transformé en jour de révisions et d'acharnement sur tous les cours qu'il faut comprendre et se faire entrer dans le crâne. Mais je m'en fiche pour aujourd'hui, parce que j'ai envie de rendre visite à Kame~ En plus, mon Massu (ou mon lycéen, au choix), m'a donné rendez-vous à la librairie, je vais enfin pouvoir le voir après trois jours !

Et oui, on a pas trop de temps pour se voir parce que lui aussi a commencé l'université~ Enfin, je sais pas si c'est une université, ou une fac, ou tout ces noms qui pour moi veulent dire la même chose. Ce que je sais, c'est qu'il a un super talent pour la danse. Je sais que ça peut paraître bizarre quand on sait qu'il se perfectionne depuis le collège dans le domaine de la natation, mais son rêve est de devenir prof de danse. C'est adorable et c'est mon petit ami à moi que j'aime~ ... Je saigne du nez ou c'est moi ?

Je saigne bien du nez. Putain, ça fait tache quand on est dans un transport en commun. Je sors vite mon mouchoir pour éviter de saloper mes vêtements, et lance un regard désolé aux personnes autour de moi qui me dévisagent d'un air dédaigneux. C'est ça, j'peux pas penser à mon lycéen tranquillement maintenant ?!

Heureusement, c'est mon arrêt. Je descends aussi vite que je peux, le bout de tissu toujours collé contre mon hémorragie nasale – sans importance. Bien bien bien. Mes pas me mènent sans que j'ai besoin de réfléchir devant l'enseigne un chouya tape-à-l'½il de mon ancien lieu de travail. C'est devant cette porte que j'ai vu pour la première fois mon lycéen. Nostalgie quand tu nous tiens~

J'entre avec un soupir de contentement dans le bâtiment. Par manque de temps ces dernières semaines, je n'avais pas pu y mettre les pieds. Ma vie sociale est presque au point zéro. Mais j'ai mon Massu pour tout rattraper. Je note d'ailleurs qu'il n'est pas encore arrivé, et que la déco a légèrement changé. J'attends un peu en feuilletant quelques nouveautés posées sur les présentoirs, puis je vais toquer au bureau de Kame. Parce que si Ryodicule est avec lui, je ne veux pas que ma rétine imprime une image pas très catholique d'eux deux. Aussi je préviens de ma venue et j'attends sagement qu'on veuille bien m'ouvrir.

Sauf que ça fait deux minutes maintenant que je poireaute et j'ai l'impression qu'il n'y a personne dans le bureau. Pile quand je fais preuve d'intelligence. Injustice, moi j'dis. Kazu doit être en train de vadrouiller à travers les étages. Je vais d'ailleurs aller voir si le rayon manga se porte bien !

En montant les escaliers, je remarque la touffe brune de Kame derrière un manga qu'il a l'air de dévorer, tranquillement assis sur une chaise du personnel. Je ne le savais pas si assidu niveau bds nippones ! Je m'approche de lui et lui lance un joyeux « tadaima », comme aurait fait JinJin.

- Uepopu ! s'exclame-t-il en dégageant son nez des centaines de pages, apparemment content de me voir.

On se fait une tape virile et amicale – ou pas – dans le dos. Et on se met à discuter de choses et d'autres.

- Ca se passe bien, tes cours, tout ça ?
- Comme sur des roulettes. J'ai l'impression de ne plus avoir de vie sociale mais ça m'intéresse. Et puis j'en ai plus que pour deux ans.
- Tu viens à peine de reprendre tu sais ! Tu me manques à la librairie.
- Ow, c'est gentil.
- Je peux plus martyriser mon meilleur ami, c'est déprimant presque !

Je crois que j'ai bien fait de démissionner...

- Tu peux pas te rattraper sur le nouveau que t'as engagé ? Tu me l'as dit hier au téléphone, que t'avais enfin accepté quelqu'un, j'aimerais bien voir qui c'est ! Il bosse aujourd'hui ?
- Bah justement~

Son sourire me fait peur. Qu'est-ce qu'il a fait encore comme connerie ? Son visage se tourne vers le fond de la salle. Je sais que s'y trouve la réserve. D'ailleurs, la porte de ladite réserve s'ouvre et en sort, à reculons, un jeune homme que je reconnais du premier coup d'½il, même s'il est de dos.

- MASSU ?!

Mon cri stupéfait fait sursauter mon petit ami qui tenait une pile de bouquins dans ses bras. Dans un bruit sourd, tous les ouvrages dégringolent par terre et mon lycéen s'empresse de les ramasser, en les époussetant une fois qu'il les a en main. Je le rejoins en sautillant, étonné et content de le voir à la librairie en temps que membre du personnel.

- On me cache des choses ? je blague en m'accroupissant à côté de lui.

Je lui embrasse le front et il se met à rougir. Il bredouille quelque chose que je ne comprends pas tellement il n'articule pas, et à la place, je lui prends les livres des mains pour l'aider à les transporter. Nous nous relevons puis Kame nous rejoint.

- Alors ? dit-il à mon intention, tout sourire.

Au lieu de lui répondre, je zieute sur Taka-chan. Le tablier lui va comme un gant, et il n'a pas pu s'empêcher de rajouter des pins de sa confection sur la bretelle gauche. Adorable~

- Je peux dire que tu choisis très bien ton personnel, Kazu !

A cette remarque de ma part, mon petit ami rougit légèrement. Si ça continue, je vais devoir emprunter le bureau de Kame. Voyant qu'il gêne un peu, Kazuya a la gentillesse de donner une pause à Massu, et après que nous ayons laissé les ouvrages en possession de Kame, je me dirige avec mon lycéen vers l'arrière-cour, à l'abri des regards. Nous nous installons sur un banc, sa tête contre mon épaule, et nous commençons à discuter. Ma main caresse ses cheveux, et la sienne a enlacé la mienne qui ne fait rien.

- Tu t'en sors entre ton nouveau petit boulot et tes études ?
- Ca se passe bien. Je ne suis qu'en première année, alors ce n'est pas encore trop difficile.

Nous nous taisons. Puis mon lycéen reprend :

- Ne, Uepopu.
- Hum ?
- Dans ma fac, ils cherchent un étudiant qui pourrait s'occuper de la bibliothèque, comme petit boulot en gros, avec l'aide du documentaliste habituel. Ca t'intéresserait ?

Je réfléchis quelque seconde.

- Ca me plairait vraiment beaucoup ! Mais je pense que ce ne sera possible qu'une aprèm' ou deux dans la semaine. Et puis, ça ferait un petit plus dans mon cursus scolaire. Pour ne rien gâcher, si on se débrouille bien, on pourrait tous les deux être en même temps dans la bibliothèque !

Cette idée a l'air de lui plaire, et à moi aussi.

- Bien, dès que je peux je vais proposer ma candidature~

Il se cale un peu plus dans mes bras. On est bien là, non ? Journée tranquille, que je savoure avec mon petit ami. Je n'ai rien d'autre à ajouter et je me laisse couler dans mon cocon bien rose et moelleux. Le premier qui dit que je suis ridicule et romantique, je lui fous un coup dans l'abdomen pour lui rappeler que j'ai ma licence de boxe.

Je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures~ (ou pas~)

*ferme un rideau de scène de théâtre imaginaire*
Tags : Mon Lycéen, MassuDa, Fic longue
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#Posté le samedi 12 janvier 2013 13:31

Modifié le lundi 14 janvier 2013 14:01

Mon Lycéen - Bonus : 14 février

Mon Lycéen - Bonus : 14 février

14 février

Aujourd'hui, jour de la St Valentin. Nous sommes mardi matin, première heure de boulot pour ma part, et je n'en peux déjà plus des c½urs qu'on peut voir voler dans les airs. Le fait que je ne sois pas avec mon lycéen, officiellement et définitivement en couple, ne m'aide vraiment pas à apprécier cette fête.

Kame, lui, a l'air de voler sur un petit nuage (rose). Bien qu'il bosse aujourd'hui – et son petit ami aussi –, je crois légèrement qu'ils ont prévu de se faire une soirée bien dégoulinante. Je n'aurais pas envie d'y assister, si vous voulez mon avis.

La librairie est aux couleurs de ce jour béni : rose et rouge. Parfaitement éc½urant. Et Kazu m'a obligé à porter le tablier spécial pour aujourd'hui, c'est-à-dire un tablier rose marshmallow avec des c½urs rouges ridicules. Les différents clients (féminins, entendons-nous) ont pourtant l'air de trouver ça mignon, avec leurs gloussements et leurs joues cramoisies quand ces demoiselles me jettent un coup d'½il. Aaaaw~ Si seulement mon lycéen pouvait me regarder avec des yeux comme ça !

La coutume de la St Valentin est que les filles offrent des chocolats aux garçons. Super. Et quand on est un garçon et qu'on aime un autre garçon ? On fait quoi ? In – jus – tice.

Je me demande si je vais recevoir des chocolats cette année. Quand j'étais en primaire, collège, lycée puis fac, j'en recevais à chaque 14 février. De ma s½ur et de ma mère. Pas le droit de se moquer, merci. C'est surtout Jin et Kame qui s'en raflaient plein !

Je suis sûr que Jin va se ramener avec la bouche pleine de chocolat, gourmand qu'il est. Et sa réserve reçue cette année sera dans son sac de cours, entre deux feuilles d'anglais. Kame n'en recevra pas, les chocolats envoyés par les clientes assidues de sa librairie ayant malheureusement disparus avant de lui parvenir – je vous avais pas dit que Nishikidiot est super jaloux et possessif ?

Peut-être aurai-je des chocolats de Tami-san et Chigiru-san ? Ce s'rait marrant tiens. Je n'ai qu'à attendre ce soir, après la fin des cours de leur lycée, pour les voir débarquer en compagnie de Massu. Et peut-être même que mon lycéen aura des chocolats rien que pour moi, faits amoureusement de ses propres mains ! Je bave un peu là – pour les chocolats ou mon lycéen ?

Rien de spécial ne m'arrive, jusqu'à ce que, vers midi, une drôle de cliente fasse irruption dans mon rayon. Déjà, ce doit être une étrangère, ses yeux n'étant pas bridés. Elle a une blouse blanche – infirmière ? – et l'air pas commode du tout. On dirait qu'elle est énervée, même si un petit sourire apparaît sur ses lèvres lorsqu'elle pose les yeux sur moi. Gloups.

C'est un sourire sadique. Je donne pas cher de ma peau, même si je vois pas pourquoi elle voudrait me couper à la tronçonneuse en petits morceaux (pour ensuite les gratiner et les mettre au four). Je la connais même pas !

- Enchanté, Ueda-san, me salue-t-elle en me faisant une courbette. Je m'appelle Lucy.

Elle a un léger accent... français ! Bakanishi m'a dit un jour qu'il trouvait ça diablement sexy. Mais cette Lucy, j'ai l'impression qu'elle a pas l'air de porter les machos du genre de Jin dans son c½ur. Je suis sûr qu'elle a un penchant S.

- Vous ne me connaissez pas.

Oui bah ça, t'avais pas besoin de le dire, je m'en suis rendu compte tout seul, comme un grand.

- Je suis une amie de Tsu-chan et Kacchan. Entre autre l'infirmière de leur lycée, aussi.

Oh. Mon Dieu. Mondieumondieumondieumondieu. Si elle est aussi tarée que ces deux autre folles, je suis foutu !

- Je bavarde pas mal avec elles, et elles me parlent beaucoup de vous. De votre relation avec leur meilleur ami, Masuda Takahisa.
- Mon lycéen ? je ne peux m'empêcher de rajouter à voix haute.
- Adorable~

Encore une fan de yaoi. Ma parole, je suis encerclé !

- Et si vous êtes là, c'est pour... ?
- Je me permets de vous infliger ceci.

Elle me contourne – étant tous les deux au milieu du passage – et je n'ai pas le temps de me retourner pour la suivre du regard que je sens une douleur au niveau de mon postérieur. Mais... elle vient de me filer un coup de genou là, l'autre folle !

Je me mets face à elle vivement, posant mes mains sur ma partie meurtrie de l'anatomie humaine. Le mal est déjà fait – est-ce que j'arriverai encore à m'asseoir ?

- Mais vous êtes tarée !
- Je vous fais juste part de mon avis.
- En me foutant un coup de pied au derch ?!
- Bougez-vous un peu le cul au lieu d'attendre que Massu fasse le premier pas !

Et c'est censé m'aider ça ?

- Les mecs et leur fierté, soupire-t-elle. Vous êtes mal barrés dites-donc.

Je ne lui permets pas !

- C'est gentil de vous occuper de ma vie sentimentale, mais c'est la première fois que je vous vois et ce serait bien si vous pouviez qu-
- Bon, je vous laisse~ Je ne peux pas rester longtemps, ma pause va bientôt se finir, je ne dois pas être en retard. Ce soir, je crois que Tsu-chan et Kacchan vont vous rendre visite, passez-leur le bonjour de ma part, s'il-vous-plait !

Cette fille se laisse vraiment pas marcher sur les pieds. Elle part aussi vite qu'elle est venue, et la seule trace de son passage ici, c'est la douleur que je ressens à cet endroit. La vache ! Ca fait un mal de chien.

Le reste de la journée, Kame me regarde bizarrement. C'est sûr, je reste la plupart du temps debout. Il laisse d'ailleurs échapper un sous-entendu graveleux :

- La nuit a été mouvementée avec ton lycéen ? Je l'aurais jamais imaginé en seme ! Raconte-moi tout~

Un coup sur la tête avec le dictionnaire que j'étais en train de ranger et il évite de recommencer ce genre de paroles en ma présence.

A dix-sept heures pile, j'entends les pas gracieux de Tami-san et Chigiru-san dans les escaliers – autant dire qu'on dirait qu'un troupeau d'éléphant a élu domicile dans la librairie.

- Happy St-Valentin ! qu'elles me lancent.

Je zieute pour voir si mon lycéen est derrière elles. Elles voient mon geste et m'annoncent, déçues :

- Massu est malade, aujourd'hui... Une grippe.

Et voilà comment ma St Valentin est gâchée à cause d'une saloperie de virus qui a atteint mon lycéen ! Je m'affale sur mon siège, lâchant un petit cri de douleur. Les deux dindes me regardent, étonnées.

- V-vous avez mal..., commence Chigiru-san.
- ... là ? finit Tami-san.

Je vois tout de suite dans leurs yeux qu'elles imaginent un lemon, avec moi dans le rôle du uke. Ma fierté, j'peux m'la mettre là où j'pense.

- C'est pas DU TOUT ce que vous croyez. C'est votre amie l'infirmière, là...
- Ah, Lulupergirl ?! s'exclame enjouée Tami-san.

Pincez-moi, c'est quoi ce surnom de tarés ?!

- Elle est passée à l'attaque, rigole Chigiru-san.
- Je me souviens encore de ce qu'elle a dit l'autre jour : « Je vais aller le voir pour lui remonter les bretelles, moi, et accessoirement lui mettre un coup de pied dans son joli popotin s'il ne se décide pas très vite ! »
- Tu as oublié le « mouahahaha » qu'elle a ajouté à la fin de sa tirade.
- Juste !

Elles sont vraiment tarées. Nan mais là, ça dépasse l'entendement !

- Dites, Ueda-san, vous auriez le tome deux de « Je ne suis pas un ange » en réserve ? change complètement de sujet Tami-san.
- Je crois bien...

Je fouille un peu dans une étagère consacrée à Ai Yazawa, la mangaka qui a dessiné ce manga, et lorsque je le trouve, je le lui tends. Sauf que d'un coup, je m'arrête.

- Mais il n'y a même pas de yaoi dans ce manga !
- Vous avez l'air horrifié en disant ça, s'esclaffe Chigiru-san.
- Ca peut m'arriver de lire des shojo normaux, namého !

Un exploit venant d'elle, je dirais.

- Bon, on a pas mal de devoirs à faire ce soir, alors on reste pas longtemps. Au revoir ! me salue Chigiru-san.

Elle et sa meilleure amie descendent les escaliers, direction la caisse pour payer le manga de Tami-san. Ce soir, ce sera pizza et coca devant un film d'Hitchcock. Je hais la St Valentin.

**

NdA : Ce n'est plus PoV Uepopu

Dans le vestiaire réservé au personnel, deux jeunes filles sont en train de farfouiller ici et là.

- Mais il est où, son casier, enfin ?!
- Chuuut, moins de bruit, faut pas se faire chopper !

Trop tard. La porte s'ouvre et un homme surprend les lycéennes. Tami-chan, qui a en main un petit paquet, s'empresse de le cacher derrière son dos puis de le poser sur le banc juste derrière elle. En espérant qu'Ueda le remarquera...

- Hey les filles, faut pas se tromper de porte ! Sortez d'ici, s'il-vous-plaît.
- Désolées.

Tous trois quittent la pièce et la porte est refermée.

- Ne, Kacchan, tu crois qu'Uepopu aura bien reçu le paquet de chocolats de Massu ?
- On l'a laissé dans les vestiaires et il y a même une étiquette. Personne ne peut se méprendre sur le destinataire et l'expéditeur.

Mais dans le vestiaire, la petite carte avec noté « De Massu pour Ueda-san » ne tient que précairement sous le ruban vaguement serré. Lorsque la porte s'ouvre à nouveau, la feuille s'envole et glisse sous un casier, maintenant introuvable. La personne qui vient d'entrer n'est autre que Nishikido, qui fait le tour de la pièce d'un ½il aiguisé. Lorsqu'il repère le petit paquet rouge déposé quelques minutes plus tôt par Tsu-chan, il s'empresse de le prendre et de le fourrer dans un sac. Une autre boîte rose avec des c½urs trouvée sur la table suit le même chemin.

- Bien bien bien ! Cette année, Kazu ne recevra que des chocolats de ma part, et de personne d'autre !

Il sort de la pièce, et arrivé dans l'arrière cour, vide son sac rempli de chocolats destinés à son petit ami – sauf le malheureux paquet qui était pour Uepopu – dans la poubelle.

Happy St Valentin !
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#Posté le samedi 12 janvier 2013 13:42

Modifié le lundi 14 janvier 2013 14:05

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