
23 janvier
Lundi matin. Je HAIS le lundi matin. Dieu est-il si sadique au point d'avoir inventé cette période funeste de la semaine où tu regrettes tant ton dimanche ? Apparemment oui. Méchant Dieu.
Nan mais c'est fou quand même ; les plus mauvaises bourdes et surprises m'arrivent le lundi matin. C'est souvent la matinée où Kame, blasé, s'attend à me voir arriver en retard à la librairie. Généralement, c'est mon grille-pain qui me fait la gueule, l'eau chaude qui fait grève, les bus aussi, les plus mauvaises chansons qui passent à la radio... Tenez, ce matin, c'était « Code » qui est passée. Je ne la supporte pas. Avec ce chanteur, là... Nishikidiot, oui. Une connaissance... que je me coltinais de la primaire au lycée. Cette journée est officiellement gâchée si je le croise, ce mec. Ce qui n'arrivera qu'avec BEAUCOUP de malchance, je ne l'ai plus croisé depuis déjà quelques m...
Je rêve. Dites-moi que je rêve. Sincèrement. Dieu est dans sa période sadique pire que Kame, c'est ça ? Il me punie d'avoir autant pensé à mon lycéen ? Où est le mal quand on rêve de la personne qu'on aime ? Bon, j'avoue que c'était assez bizarre parce qu'il était fringué en Superman. Mais est-ce que j'ai besoin d'une si grande punition ?! Oui, parce qu'il faut le faire. Nishikido Ryo vient d'entrer dans la seule librairie du Japon dans laquelle je bosse !
Il ne met pas longtemps non plus à me remarquer. Ses traits tellement arrogants au départ augmentent encore d'un cran dans le genre « Je suis un boss ». Je me demande d'ailleurs comment il fait ? Quelqu'un peut m'expliquer pourquoi il porte des lunettes de soleil ? On est en plein mois de janvier, mec. Pas un seul simple micron de rayon de soleil. C'aurait été trop beau sinon.
- Ha ha~ Alors, Princesse ? On bosse dans une librairie ? Ce que c'est pathétique~
Alors, oui, premièrement, il m'appelle Princesse comme Bakanishi. Et deuxièmement, c'est lui qui a commencé les hostilités, je ne fais que me défendre en lui répondant, ok ?
- Monsieur, je crains que vous vous soyez trompé de magasin ; il faut au moins savoir lire pour pouvoir acheter ce qui est proposé ici, je lui renvoie, un air faussement contrit et désolé sur le visage.
Il fait une moue dédaigneuse, et montre que cette remarque basse ne l'affecte pas le moins du monde. Ce qui est totalement faux ; durant toutes ces années où je l'ai côtoyé, j'ai bien appris que lorsque ses narines frémissent, c'est qu'il se sent blessé et s'apprête à exploser. Ha ha, Dieu que je m'amuse~ !
- Bon, vas-y, écrase, Princesse, qu'il me siffle. Il est où ton patron ?
- Vous voulez voir Kamenashi-san ?
- Même lui, il te dépasse dans les échelons d'une société~
- Je vous amène à son bureau, veuillez me suivre.
Hi hi, c'est trop marrant de jouer à ce petit jeu~ En fin de compte, ce n'est pas si mal qu'il soit là. Bon, après, je dis pas que j'aimerais qu'il vienne chaque matin m'insulter. A la fin ça devient lourd quand même. En se dirigeant vers la porte de Kazu et en attendant qu'il veuille bien nous ouvrir, on se lance des petits surnoms amicaux :
- Nain.
- Juliette.
- Ryodicule.
Je suis fier de ce jeu de mot qui m'est venu en plein cours de français à l'université lorsque je m'ennuyais quelque peu. [Nda : en vrai, c'est Kab' qu'a trouvé ^^]
- Rouquine.
- Aaaah, Kamenashi-san ! Nishikidiot-san souhaiterait s'entretenir avec vous, je vous le laisse et je vais reprendre mon boulot~
Kame pouffe en entendant la façon dont j'ai appelé l'une des plus grandes stars du Japon, et les narines de Nishikido palpitent encore plus. Je les laisse tous les deux puis je monte à mon rayon favori (comment vous avez deviné que c'était celui des mangas ?).
Le fait d'avoir pu insulter cette pseudo-star du rock m'a donné le sourire, c'est fou ! Et je repense à des moments de ma scolarité avec lui qui étaient étonnamment horribles pour Ryodicule. Comme cette fois à la fête du lycée où il était tombé sur un crossplay particulièrement humiliant de maid~ Bon, on va passer sous silence le fait que j'étais en Blanche-Neige. Je me demande d'ailleurs si Bakanishi n'a pas des photos ? Faudra que je fouille chez lui, pas vraiment envie qu'il me fasse chanter. Peut-être Kame en a aussi ?! Et qu'il les cache dans un tiroir de son bureau ?! Ok, en plus de lui trouver un mec, faudra que je lui confisque les éventuelles pièces à conviction mettant en scène mon déguisement.
**
Pfiou, déjà une heure que Nishikido est rentré dans le bureau de Kame, et il en est toujours pas sorti. J'ai eu le temps de bien penser à mon lycéen sans interruption, mais quand même, c'est bizarre. Qu'est-ce qu'ils foutent dans ce bureau ? Ils font un remake de lemon ? Je suis d'ailleurs assis nonchalamment sur une chaise à bouquiner un manga yaoi pris au hasard. C'est fou comme les scènes d'amour charnel sont explicites. Qui plus est, il y a souvent des menottes. Je vous le dis tout de suite : j'ai jamais utilisé ce genre de truc.
Ne me dites pas que Nishikidiot a tué Kame et est parti sans que je le remarque ?! Oui, mon regard s'est posé sur la collection des Détective Conan et j'ai pas pu m'empêcher de penser à un scénario tragique de ce genre. Mais maintenant, ça me fait flipper. Tant pis, je vais aller voir ce qu'il se passe dans ce bureau. Il en va de ma santé mentale (et de ma curiosité). Quoique, ma santé mentale risque d'être vachement amochée si je les vois en plein acte. Brr, rien que d'y penser, j'en ai froid dans le dos.
Courage, Uepopu. Tu es en face de cette porte, tu l'ouvres maintenant. Normalement. Allez, c'est juste le bureau de ton meilleur ami, c'est pas l'enfer non plus ! Je souffle, avance ma main vers la poignée, la recule, pour réitérer mon geste et finalement poser mes doigts dessus. Grande avancée. Plus qu'à l'abaisser et ouvrir la porte normalement. Voilàààà, c'est fait !
...
Je referme la porte. Les yeux dans le vide, je remonte les escaliers. Je m'installe sur une chaise.
WIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIRK !
Kissu. Un KISSU. Ils étaient en train de S'EMBRASSER. Au mon Dieu. Mondieumondieumondieumondieu. Mon cerveaaaaaaaau est atteeeeeeeeeeeeint ! Je vais jamais m'en remeeeeeeettre ! Dieeeeeeeeeeu, pourquoi êtes-vous si sadiiiiiiiiiiiique ? C'est pire que la scène de lemoooooon ! C'était pour rigoleeeeeer ! J'vous assuuuuuuuure !
Attends, calme-toi. Tu as bien vu, ne ? Ouais, j'ai bien vu. (Nonjesuispasschyzophrène.) Je me dirige vers un ordi à la disposition du personnel. Alors, Google, Google... Dé-fi-ni-tion em-bras-ser. Clic ! « Donner un ou des baisers à ». Dé-fi-ni-tion bai-ser. « Donner un baiser, déposer ses lèvres sur. » ... HEEEEE ?! « Avoir une relation sexuelle » ?! Mon Dieeeeeeeu, mon meilleur ami a été en contact approfondi avec le démon ! Je prie pour que tu sois quand même accepté au paradis, Kame. Je te le promets.
Voyons le côté positif : Kame s'est trouvé un mec, j'aurai pas à m'occuper de lui en dégoter un. C'est déjà ça de gagner. Je suis encore perdu dans mes pensées quand Kame arrive à ma hauteur, un peu gêné. Je relève les yeux vers lui. Il ouvre la bouche, s'apprête à parler, puis la referme.
TRAAAAAAAAAITRE ! j'explose.
Mon cri fait sursauter Kazu plus que de raison. Je sais qu'on est dans une librairie, mais promis, la suite je la fais pas en criant.
- Tu... avec... LUI ! Dis moi que... que... que... AAARG !
- Nan mais je t'explique...
- Toutes mes félicitations, ne dis rien, s'il-te-plaît. Laisse-moi digérer cette affreuse nouvelle. On est une belle famille, tu trouves pas ? Moi, le pédophile, toi, qui a une relation avec le démon, et Bakanishi... il est quoi Bakanishi ? Faudrait lui trouver quelque chose, à Bakanishi.
Je marmonne en même temps que je me relève pour reprendre mon boulot. Kame me regarde et n'ajoute rien, puis il repart. Nishikido doit déjà avoir pris la poudre d'escampette, je pense.
Mais bon, si Kame a réussi à être avec cette vipère de Nishikido, j'arriverai bien à être avec mon adorable et tout choubidou d'amour lycéen, non ? Ha, ça fait du bien de penser ça~
Lundi matin. Je HAIS le lundi matin. Dieu est-il si sadique au point d'avoir inventé cette période funeste de la semaine où tu regrettes tant ton dimanche ? Apparemment oui. Méchant Dieu.
Nan mais c'est fou quand même ; les plus mauvaises bourdes et surprises m'arrivent le lundi matin. C'est souvent la matinée où Kame, blasé, s'attend à me voir arriver en retard à la librairie. Généralement, c'est mon grille-pain qui me fait la gueule, l'eau chaude qui fait grève, les bus aussi, les plus mauvaises chansons qui passent à la radio... Tenez, ce matin, c'était « Code » qui est passée. Je ne la supporte pas. Avec ce chanteur, là... Nishikidiot, oui. Une connaissance... que je me coltinais de la primaire au lycée. Cette journée est officiellement gâchée si je le croise, ce mec. Ce qui n'arrivera qu'avec BEAUCOUP de malchance, je ne l'ai plus croisé depuis déjà quelques m...
Je rêve. Dites-moi que je rêve. Sincèrement. Dieu est dans sa période sadique pire que Kame, c'est ça ? Il me punie d'avoir autant pensé à mon lycéen ? Où est le mal quand on rêve de la personne qu'on aime ? Bon, j'avoue que c'était assez bizarre parce qu'il était fringué en Superman. Mais est-ce que j'ai besoin d'une si grande punition ?! Oui, parce qu'il faut le faire. Nishikido Ryo vient d'entrer dans la seule librairie du Japon dans laquelle je bosse !
Il ne met pas longtemps non plus à me remarquer. Ses traits tellement arrogants au départ augmentent encore d'un cran dans le genre « Je suis un boss ». Je me demande d'ailleurs comment il fait ? Quelqu'un peut m'expliquer pourquoi il porte des lunettes de soleil ? On est en plein mois de janvier, mec. Pas un seul simple micron de rayon de soleil. C'aurait été trop beau sinon.
- Ha ha~ Alors, Princesse ? On bosse dans une librairie ? Ce que c'est pathétique~
Alors, oui, premièrement, il m'appelle Princesse comme Bakanishi. Et deuxièmement, c'est lui qui a commencé les hostilités, je ne fais que me défendre en lui répondant, ok ?
- Monsieur, je crains que vous vous soyez trompé de magasin ; il faut au moins savoir lire pour pouvoir acheter ce qui est proposé ici, je lui renvoie, un air faussement contrit et désolé sur le visage.
Il fait une moue dédaigneuse, et montre que cette remarque basse ne l'affecte pas le moins du monde. Ce qui est totalement faux ; durant toutes ces années où je l'ai côtoyé, j'ai bien appris que lorsque ses narines frémissent, c'est qu'il se sent blessé et s'apprête à exploser. Ha ha, Dieu que je m'amuse~ !
- Bon, vas-y, écrase, Princesse, qu'il me siffle. Il est où ton patron ?
- Vous voulez voir Kamenashi-san ?
- Même lui, il te dépasse dans les échelons d'une société~
- Je vous amène à son bureau, veuillez me suivre.
Hi hi, c'est trop marrant de jouer à ce petit jeu~ En fin de compte, ce n'est pas si mal qu'il soit là. Bon, après, je dis pas que j'aimerais qu'il vienne chaque matin m'insulter. A la fin ça devient lourd quand même. En se dirigeant vers la porte de Kazu et en attendant qu'il veuille bien nous ouvrir, on se lance des petits surnoms amicaux :
- Nain.
- Juliette.
- Ryodicule.
Je suis fier de ce jeu de mot qui m'est venu en plein cours de français à l'université lorsque je m'ennuyais quelque peu. [Nda : en vrai, c'est Kab' qu'a trouvé ^^]
- Rouquine.
- Aaaah, Kamenashi-san ! Nishikidiot-san souhaiterait s'entretenir avec vous, je vous le laisse et je vais reprendre mon boulot~
Kame pouffe en entendant la façon dont j'ai appelé l'une des plus grandes stars du Japon, et les narines de Nishikido palpitent encore plus. Je les laisse tous les deux puis je monte à mon rayon favori (comment vous avez deviné que c'était celui des mangas ?).
Le fait d'avoir pu insulter cette pseudo-star du rock m'a donné le sourire, c'est fou ! Et je repense à des moments de ma scolarité avec lui qui étaient étonnamment horribles pour Ryodicule. Comme cette fois à la fête du lycée où il était tombé sur un crossplay particulièrement humiliant de maid~ Bon, on va passer sous silence le fait que j'étais en Blanche-Neige. Je me demande d'ailleurs si Bakanishi n'a pas des photos ? Faudra que je fouille chez lui, pas vraiment envie qu'il me fasse chanter. Peut-être Kame en a aussi ?! Et qu'il les cache dans un tiroir de son bureau ?! Ok, en plus de lui trouver un mec, faudra que je lui confisque les éventuelles pièces à conviction mettant en scène mon déguisement.
**
Pfiou, déjà une heure que Nishikido est rentré dans le bureau de Kame, et il en est toujours pas sorti. J'ai eu le temps de bien penser à mon lycéen sans interruption, mais quand même, c'est bizarre. Qu'est-ce qu'ils foutent dans ce bureau ? Ils font un remake de lemon ? Je suis d'ailleurs assis nonchalamment sur une chaise à bouquiner un manga yaoi pris au hasard. C'est fou comme les scènes d'amour charnel sont explicites. Qui plus est, il y a souvent des menottes. Je vous le dis tout de suite : j'ai jamais utilisé ce genre de truc.
Ne me dites pas que Nishikidiot a tué Kame et est parti sans que je le remarque ?! Oui, mon regard s'est posé sur la collection des Détective Conan et j'ai pas pu m'empêcher de penser à un scénario tragique de ce genre. Mais maintenant, ça me fait flipper. Tant pis, je vais aller voir ce qu'il se passe dans ce bureau. Il en va de ma santé mentale (et de ma curiosité). Quoique, ma santé mentale risque d'être vachement amochée si je les vois en plein acte. Brr, rien que d'y penser, j'en ai froid dans le dos.
Courage, Uepopu. Tu es en face de cette porte, tu l'ouvres maintenant. Normalement. Allez, c'est juste le bureau de ton meilleur ami, c'est pas l'enfer non plus ! Je souffle, avance ma main vers la poignée, la recule, pour réitérer mon geste et finalement poser mes doigts dessus. Grande avancée. Plus qu'à l'abaisser et ouvrir la porte normalement. Voilàààà, c'est fait !
...
Je referme la porte. Les yeux dans le vide, je remonte les escaliers. Je m'installe sur une chaise.
WIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIRK !
Kissu. Un KISSU. Ils étaient en train de S'EMBRASSER. Au mon Dieu. Mondieumondieumondieumondieu. Mon cerveaaaaaaaau est atteeeeeeeeeeeeint ! Je vais jamais m'en remeeeeeeettre ! Dieeeeeeeeeeu, pourquoi êtes-vous si sadiiiiiiiiiiiique ? C'est pire que la scène de lemoooooon ! C'était pour rigoleeeeeer ! J'vous assuuuuuuuure !
Attends, calme-toi. Tu as bien vu, ne ? Ouais, j'ai bien vu. (Nonjesuispasschyzophrène.) Je me dirige vers un ordi à la disposition du personnel. Alors, Google, Google... Dé-fi-ni-tion em-bras-ser. Clic ! « Donner un ou des baisers à ». Dé-fi-ni-tion bai-ser. « Donner un baiser, déposer ses lèvres sur. » ... HEEEEE ?! « Avoir une relation sexuelle » ?! Mon Dieeeeeeeu, mon meilleur ami a été en contact approfondi avec le démon ! Je prie pour que tu sois quand même accepté au paradis, Kame. Je te le promets.
Voyons le côté positif : Kame s'est trouvé un mec, j'aurai pas à m'occuper de lui en dégoter un. C'est déjà ça de gagner. Je suis encore perdu dans mes pensées quand Kame arrive à ma hauteur, un peu gêné. Je relève les yeux vers lui. Il ouvre la bouche, s'apprête à parler, puis la referme.
TRAAAAAAAAAITRE ! j'explose.
Mon cri fait sursauter Kazu plus que de raison. Je sais qu'on est dans une librairie, mais promis, la suite je la fais pas en criant.
- Tu... avec... LUI ! Dis moi que... que... que... AAARG !
- Nan mais je t'explique...
- Toutes mes félicitations, ne dis rien, s'il-te-plaît. Laisse-moi digérer cette affreuse nouvelle. On est une belle famille, tu trouves pas ? Moi, le pédophile, toi, qui a une relation avec le démon, et Bakanishi... il est quoi Bakanishi ? Faudrait lui trouver quelque chose, à Bakanishi.
Je marmonne en même temps que je me relève pour reprendre mon boulot. Kame me regarde et n'ajoute rien, puis il repart. Nishikido doit déjà avoir pris la poudre d'escampette, je pense.
Mais bon, si Kame a réussi à être avec cette vipère de Nishikido, j'arriverai bien à être avec mon adorable et tout choubidou d'amour lycéen, non ? Ha, ça fait du bien de penser ça~
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