Couples : RyoTego & KoyaShige (& MakiPi)
Genre : romance, délire
Rating : PG-13
Notes : - Deuxième partie ici ^^
- Os assez long, un peu plus de 10 000 mots ^^'

"Nan mais qu'est-ce que j'fous lààààààà ?!!"
"Ca va être trop marrant, je l'sens !!"
"Ne sois pas étonné, ne sois pas étonné, c'est normal. Respire. Voilà."
Ces pensées appartenaient respectivement à Koyama Keiichiro, Kato Shigeaki, Koyama Keiichiro, Kato Shigeaki.
-Oui mais non, là...
Ca, c'était Pi.
-N'en fait pas trop non plus, hein...
Là, Massu.
-Wo wo wo wo, cal... commença le leader des News.
-I LOVE YOU ! ARIGATOU WO !! continua en sautillant comme une puce Keiichan. [note : chanson des Hey! Say! JUMP ^^ il fait la suite des paroles en fait xD]
Shige soupira : question discrétion, on repassera.
**
-Sa-lo-pe-rie-de-SONNEEEEEEEEEEEEETTE !! entendirent les quatre jeunes hommes assez fous pour venir réveiller Ryo Nishikido à neuf heures du mat' un dimanche (et inhabituel jour de congé pour une idole japonaise).
Massu, Pi et Keiichan eurent la bonne idée de se planquer derrière le pauvre Shige qui resta en plan devant la porte qui allait s'ouvrir d'un moment à l'autre. « Lâches. » fut la dernière pensée de Kato avant que...
-HEY ! Z'êtes MALADES ! Un DIMANCHE ! Pour UNE FOIS que la GRASSE MATINEE m'est ACCORDEE, ya des CONS pour foutre le BORDEL dans mon APPART' et mon délicieux SOMMEIL où je rêvais que je faisais SOUFFRIR encore plus que maintenant mon *biiiip* de MANAGER (même si je le respecte QUAND MEME) !! Allez faire JOUJOU avec les voisins, les Kanjani8, les Français, le président, les KANGOUROUS même si vous voulez, mais PAS MOI !!
Shigeaki avait tout supporté avec indifférence, mais il prit quand même son mouchoir pour essuyer les postillons que son ami avait malencontreusement fait atterrir sur son visage. Ne s'occupant pas du Ryo fumant qui récupérait son souffle devant lui, il se tourna vers Koyama. Ce dernier était courbé en avant, les mains sur les oreilles, les yeux fermés et un énorme sourire dévoilant ses dents qui lui laissait des rides aux coins des yeux. Ce baka de Keiichan n'avait même pas remarqué que Ryo avait fini de déverser sa colère sur son ami.
-Je dois lui dire quoi, déjà ? laissa tomber Shige dans le blanc qui s'était installé.
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-Alleeeeeeeeez ! Tous au paaaaaarc ! lança très enthousiaste Yamapi en pointant du doigt la direction à prendre.
-Hééééééé ?! T'étais pas sensé être contre au départ ?!! s'exclama le pauvre Shigeaki.
Bras dessus, bras dessous, Keiichan et lui marchaient joyeusement sans l'écouter. Kato, avec un brin d'espoir, se tourna vers Massu. Ce dernier regardait ailleurs en sifflotant, genre « Je ne les connais pas, de qui vous parlez ? Mmh, non, désolé. ». Merci l'entraide !
Il n'avait plus qu'à compter sur sa seule personne (il était le plus intelligent des News, zut !). La première chose à faire était d'éloigner les deux fous qui s'éclataient en face de lui de la direction du parc. Mouais... Plus facile à dire qu'à faire !
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-Meuuugnnneeuuffmmgf, t'en fouterais moi des... grognait un Ryochan de mauvaise humeur, ses cheveux dans les yeux, les bras croisés, assis sur un tabouret de sa cuisine.
-Merci de nous accueillir ! lança joyeusement un Keiichan qui prenait ses aises.
-Et que me vaut le plaisir de votre visite ? ironisa Nishikido en insistant bien sur « plaisir ».
-Hé hé, c'est-à-dire que j'avais donné rendez-vous à Tego-chan aujourd'hui. Tu sais, il ne résiste jamais à « karaoké », « shopping », « café », « cinéma », et j'en passe. Et donc, aujourd'hui, je suis maaaaaaaaalheureusement pris à la dernière minute. Comme Shige, Pi et Massu ! rajouta vite Koyama en voyant le regard suspicieux de Ryo se dirigeait vers les trois jeunes hommes en retrait.
-Je vois pas le rapport avec moi, marmonna-t-il, toujours de mauvaise humeur.
-Mais voyons ! Tegonyan va se sentir seul, triste et délaissé si personne ne passe la journée avec lui alors qu'on lui avait promis de s'éclater !! C'est ma faute alors je la répare comme je peux, rajouta avec des faux sanglots dans la voix et des yeux de chiens battus Keiichiro.
A l'entente de « Tegonyan » et « triste » dans la même phrase (et non à cause de l'air d'ange malheureux de son ami), Ryo s'était redressé, un peu plus intéressé et désormais plus inquiet que fâché.
Shige lança un regard las à Keiichan qui lui en renvoya un tout à fait innoncent.
« Le sadique. Il sait bien le manipuler le pauvre Nishikido, pensait désolé Kato. »
-Ouais, bon, mphf, ok, lâcha Ryo. Et je dois faire quoi alors ?
Il ne rajouta pas « pour réparer ton énorme erreur et faire plaisir à Tegonyan », mais on voyait qu'il s'était abstenu de le dire.
-Ooooooh ! T'es beaucoup plus enclin là ! lança enjoué Koyama qui profitait au maximum des situations qu'il créait.
-Ouais, je confirme, sadique, souffla Masuda à l'intention de Shigeaki comme s'il avait lu dans ses pensées.
-Mmh, je disais, se reprit Keiichan, Tegoshi m'attend à dix heures devant l'entrée du parc. Il est exactement neuf heures vingt-quatre minutes quarante-six secondes, quarante-sept, quarante-huit, quarante-neuf...
-Ouais ouais, c'est bon ! J'me grouille, j'me grouille !
Pi, Keiichan, Massu et Shige durent quand même attendre une demi-heure que Ryo ai prit sa douche et arrête ces allers et retours entre sa chambre et le salon pour avoir leurs avis sur sa tenue. Le pauvre finit quand même par se rendre compte du ridicule de la situation et du sourire pas discret du tout de Pi et Koyama. Marmonnant une fois de plus on ne sait quoi, il opta pour un T-shirt blanc (celui de leur tournée Live ! Live ! Live !) qui moulait bien ses magnifiques abdos (Pi eut un regard fier, semblable à ceux qu'une mère a sur ses enfants. Heureusement qu'il avait pris en charge la muscu de Nishikido !), d'un jean et de baskets noires. Il emporta au cas-où son blouson, attrapa son porte-monnaie, et partit en faillant enfermer ses amis tellement il était pressé. Sans les attendre, Nishikido partit pour ne pas être en retard au rendez-vous.
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Derrière ses lunettes cachant la moitié de son visage, son écharpe léopard et son T-shirt rose bonbon, Yuya repéra Ryo qui courrait comme un fou dans sa direction.
-Ooooooh !! Ryotaaaaaan !! couina Tegoshi en se jetant sur son ami encore essoufflé par sa course.
-Hrrrmmm... Tegonyan... essaya de placer Nishikido, un peu troublé par le geste de son ami.
« Mais où je dois placer mes mains là ?!! Rhaaaa ! Tranquille l'autre il m'étrangle quasi et moi je suis comme un con à me demander si je dois rester bien droit ou lui donner une tape amicale dans le dos ! » pensait un Ryo complètement à la masse (et aussi agréablement surpris de l'étreinte du jeune homme). Yuya ne lui laissa pas le temps de choisir qu'il l'avait lâché et entrainer vers le parc. Il ne semblait pas étonné de voir Ryochan à son rendez-vous à la place de Koyama.
- Heeu, Tego, désolé pour Keiichan, il n'a pas pu venir... Une connerie au dernier moment... Tu vas devoir passer la journée avec moi, commença Nishikido en suivant Yuya qui se dirigeait vers le lac.
-Ne t'inquiète pas !! Je suis très content de passer la journée avec mon Ryotan ! C'est fou que tu ais une journée de libre ! Aucunes choses de prévues ni avec les News ni avec les Kanjani8 ! J'avais prévu de passer au ciné et au karaoké, puis aussi de faire les boutiques. Je n'ai plus-rien-à-me-mettre ! Ca te dérange pas ? Il y a un très bon restaurant de ramens, aussi, pour midi. J'ai pas fait de bentô, rajouta-t-il avec un clin d'½il.
Nishikido fut assez chamboulé que Tegonyan utilise le déterminant possessif suivi de son prénom, et il rougit de plaisir. « Hééééééé ?! » s'étonna lui-même le pauvre Ryo qui ne comprenait rien-du-tout à ce qui se passait dans sa tête.
Tegoshi, voyant qu'il approchait de l'endroit où il voulait emmener son ami depuis le début, rigola et lança comme un enfant surexcité à Ryo :
-Ferme les yeux ! Et ne les ouvre sous aucun prétexte, hein ?! Je vais te guider, et je te dirai quand tu pourras les ouvrir !
« Comment voulez-vous résister à la bouille d'ange de Tegonyan ? » pensa Nishikido qui se laissa quand même emporté par le jeu.
Il ferma les yeux et attendit la suite. Il sursauta au contact des mains de Tegoshi qui prenait ses bras pour les lui placer dans le dos. Yuya les serra un peu plus fort comme pour s'assurer du contact qu'ils ressentaient et commença à marcher, en silence. Ryo était plus que troublé. Il suivait Tegoshi, qui lui tenait toujours les mains dans le dos, et aucun des deux ne parlait.
**
Finalement, il avait échoué. Toutes ses tentatives vaines avaient lamentablement finies sur le tapis. Pas faute d'avoir essayé aussi ! « Massu, regarde ce magasin de vêtements ! Tout à fait ton style ! » ou encore « Pi ! Je crois que Maki-chan m'avait dit qu'elle voulait bien te voir durant son tournage. Tu sais, son nouveau drama ! ». Le pire, c'était de trouver quelque chose pour Keiichan... Excepté lui faire peur en disant qu'une personne de sa famille était à l'hôpital, il n'avait rien trouvé d'autre. Mais Shige ne voulait pas faire cette frayeur à son ami, c'est quand même assez sadique. Et puis... Ce qu'il préférait regarder, c'était Keiichan enjoué par une de ses nouvelles conneries, alors pourquoi voulait-il à tout prix l'arrêter dans son élan ? Ah oui, la dernière fois ça avait fini avec un attroupement de groupies et un article peu flatteur dans un journal people. Mais ils s'étaient bien amusés ! L'une de leurs meilleures sorties !
Bon, maintenant, son objectif était de laisser faire Keiichan. C'était assez marrant de le voir surexcité comme ça. Mais fallait quand même garder un ½il sur lui... Et Yamapi aussi, peut-être... Rhoooo ! Voilà que ça recommençait ! Il se la jouait mère poule !
-Hey ! Shigeeeeeeeeee ! lui lança Tomohisa dans le même état que Keiichan, ce qui voulait dire impatient de mettre en place une filature du rendez-vous de ces pauvres Ryochan et Tegonyan. Arrête de penser et suis-nous ! Ils viennent d'entrer dans le parc !!
**
Toujours dans un état second, Ryo suivait Tegonyan qui ne le lâchait pas. Ce dernier finit par s'arrêter, et eu un sourire que Nishikido ne pouvait pas voir, puisqu'il avait les yeux fermés. Délicatement, Yuya desserra l'étreinte qu'il portait aux bras et aux mains de Ryo.
-Tu peux les ouvrir maintenant ! s'enthousiasma Tegoshi qui avait l'air d'être sorti d'un drôle d'endroit pourtant très chaleureux.
Doucement, Ryo ouvrit les yeux pour voir un paysage tout à fait magnifique. Son ami l'avait emmené au bord de l'eau, sous les saules pleureurs, dans un endroit assez éloigné de ceux fréquentés par les autres personnes. Le soleil qui n'en était pas encore à son zénith rendait l'eau magnifique à travers les branches tombantes des arbres. Il avait envie de rire avec Tegoshi qui avait recommencé à se la jouer puce effervescente (ou kangourou sautillant) et qui était parti dans un grand rire cristallin dont il avait le secret.
Nishikido, un énorme sourire aux lèvres (un peu genre Keiichan), s'assit dans l'herbe, suivit par Yuya. Dans un silence qui ne les dérangeait pas, ils admiraient l'instant présent. Ryo se demandait juste pourquoi il avait tellement envie de poser sa main sur celle de son ami, posée bien en évidence à dix centimètres de lui. Il le faisait exprès ou... ?
« Résiste, Ryo, résiste. D'ailleurs, qu'est-ce que t'as depuis ce matin ?! Tu flippes dès que t'entends que Tegonyan va passé la journée seul, tu es troublé quand il te saute dans les bras, ce qu'il fait tout le temps pour te dire bonjour pourtant ! Et maintenant, t'as envie de lui prendre la main, dans cet endroit si romantique, isolé de tous, avec un beau soleil couch... un beau soleil. »
« Oui mais c'est pas ma faute ! Et puis, je peux malencontreusement déposer ma main sur la sienne et ne pas m'en rendre compte... »
« ... »
« C'est pas possible ! Voilà que je me mets à parler avec moi-même ! J'suis atteint, ma parole !! »
Mais ne pouvant résister à la si belle main de Tegoshi, Ryo avança doucement la sienne, en regardant ailleurs. Plus que trois centimètres, deux centimètres... A un demi-centimètre, il s'arrêta pour jeter un coup d'½il à Yuya. Ce dernier était en train de regarder les branches se balancer. Bien.
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-Ourpf ! lâcha Shige, sous le choc.
-..., réussit à dire Massu, les yeux exorbités et la bouche ouverte.
-Waaaaaah ! s'exclama Pi, plein d'admiration.
-Hé hé hé hééééé ! rigola Keiichan, très content de la scène qui se déroulaient sous leur quatre paire d'yeux.
Devant eux, alors qu'ils avaient commencé à se balader en direction du lac, Tegoshi venait de prendre les bras de Ryo pour les lui placer dans le dos, et ne le lâchait toujours pas. Même de loin, on pouvait voir l'expression troublée de Nishikido, et timide de Yuya qui se demandait s'il avait bien fait.
-Sont'y pas kawaaaaaaaiiii ! minauda Koyama.
-Il a l'air d'apprécier ce contact, remarqua Shigeaki. Nan, en fait, les deux.
Yuya venait de serrer imperceptiblement les bras de Ryo, et ce dernier affichait quand même un petit sourire.
-On les suit, dis, on les suit ?! demanda comme un enfant à sa mère Yamapi lorsqu'il vit ses deux amis s'éloigner.
-Beeeen... Avec comment c'est parti, ça va finir en rendez-vous a... commença Massu qu'on n'avait pas entendu jusque là.
-C'EST PARTIIIIIIIIII !! beugla Keiichan (qui d'autre aurait pu ?), en replaçant ses lunettes de soleil et son imper (son déguisement pour la filature).
**
A peine Ryo avait effleuré du bout des doigts la main de Tegoshi que trois choses vinrent perturber la scène idyllique que Nishikido s'était imaginée : au bord de l'eau, deux cygnes venaient de partir dans une querelle seule comprise par ces volatiles ; Ryo avait remarqué du coin de l'½il la chevelure déjantée de Keiichan, caché sur une branche d'un saule pleureur dont les feuilles le cachaient assez bien. Et la dernière chose... Le ventre de Tegoshi venait de gronder fort, sûrement pour dire « Hé hoooo ! J'ai faaaaaaim !! ».
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-Héééééé bé ! Sugoi, ne ? lança Massu en voyant le paysage, du haut de la bute qui les cachait aux yeux de Tegoshi et Ryochan en contrebas.
-Ouais, c'est beau ! rajouta Shige.
Et sans attendre, il sortit son appareil photo et immortalisa l'instant.
-Toujours fidèle à toi-même, ne, Shige ? dit Pi en mettant sa main sur l'épaule de l'intéressé. Et toi, Keiichan, t'en penses quoi ? adressa-t-il à son ami en se retournant. Oooo oooow...
-Quoi ?! QUOI ?!! s'inquiéta Kato. AAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!
Oui, il y avait raison de s'inquiéter : là où aurait dû être Koyama, il n'y avait personne. Du vent. Dans un manga, il y aurait même eu les pointillés pour accentuer la disparition.
-Il est passé où ?! Il est passé où ?!! s'énerva Shigeaki en fouillant partout.
Il fit même l'imbécilité de soulever un caillou par terre.
-Oh... laissa tomber Massu qui scrutait encore Tegonyan et Ryo.
Kato et Yamapi le rejoignirent pour voir ce qui avait créé cette réaction chez leur ami.
-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !! crièrent-ils dans un ensemble parfait.
**
-...
-...
-... Tu veux qu'on aille manger maintenant ? proposa Ryochan. J'avais pas pris de p'tit dèj', t'façon !
-Je... je veux bien.
L'atmosphère tranquille s'était dissipée en un instant. Gênés, les deux jeunes hommes se relevèrent et Nishikido proposa :
-On mangera plus tôt, c'est tout ! Il est où ce super restau dont tu m'avais parlé ?
Content de la tentative de Ryo pour les détendre, Tegoshi répondit sur un ton redevenu joyeux et insouciant :
-Suis-moi !
Inconsciemment, il avait pris la main de Ryotan et la tenait fermement en l'emmenant vers le restaurant. Ryo fut quand même un peu vexé de la réussite de Tego à lui prendre si facilement la main alors que lui avait pris un quart d'heure à se demander s'il devait ou pas effleuré les doigts de son ami pour finalement échouer.
**
-Ils sont malades, ces cygnes ! cria Massu en faisant un mouvement de recul devant la bataille qu'avaient engagée les deux volatiles, même si la scène se déroulait dix mètres plus bas.
-Keiichaaaaaaaaaaaan !! Mais qu'est-ce qu'il fout dans un SAULE PLEUREUR ?!!! poussa hystérique Kato, prêt à démonter son ami une fois descendu de l'arbre (pour lui avoir fait peur et parce qu'il dérangeait quelque peu le rendez-vous de leurs deux amis).
-Maismaismaismaismaismaismaismais qu'est-ce qu'il fout ?!!! Ryo, enlève-moi cette main !! Tegonyan n'est qu'un petit garçon tout à fait innocent ! Tu vas le choquer avec tes idées d'obsédé ! bégaya Pi devant l'audace de son meilleur ami (même lui n'était jamais allé aussi loin dès les premières minutes d'un de ses nombreux rendez-vous).
Aucun des trois n'avait entendu le gargouillement monstre de Tegoshi (qui avait été pourtant assez fort pour cacher les cris hystériques des trois sur la bute pour que Ryo et Yuya ne les entendent pas d'en bas).
Sur les dents, ils regardèrent avec appréhension la suite des évènements. Les cygnes avaient arrêté de se chercher des noises, Keiichiro était resté bien immobile dans l'arbre comme s'il avait fait ça tout sa vie, et Nishikido et Tegoshi bavardaient à voix basse, assez gênés d'après ce que pouvaient voir les trois jeunes hommes.
Lorsque Ryotan et Tegonyan se relevèrent et que ce dernier reprit un visage étincelant et son sourire dentifrice, Pi, Shige et Massu soufflèrent. Ce rendez-vous allez les tuer avant la fin de la journée !
-Planquez-vous ! Ils remontent !!
Ils se dispersèrent alors comme des poules hystériques dans un poulailler.
**
Deux beaux bishonens appartenant à un même groupe de jpop très connu qui se tiennent la main dans la rue, ça peut quelque peu étonner. Voir choquer. Ryotan et Tegonyan réussirent assez, d'ailleurs.
Tegoshi s'arrêta assez souvent devant des magasins de vêtements ou d'accessoires, ce qui mit à rude épreuve Nishikido. Mais à chaque fois il attendait que son ami dise :
-On repassera après ! J'avais prévu de faire les boutiques de toute façon.
C'est pas possible comme tout passait facilement avec le sourire d'ange de Yuya.
Au bout de quatorze boutiques et quinze sourires-dentifrices de Tego (Nishikido en avait eu un gratuit ! Genre comme dans une pub « au bout de quatorze, le quinzième offert ! »), ils arrivèrent devant le fameux restaurant. Il était onze heures et quelques mais le restaurant accueillait déjà des clients (pour la plupart habitués).
-Installons-nous ! lança Yuya, tout content de pouvoir enfin remplir son pauvre ventre vide.
**
-JE VAIS T'ETRIPEEEEEEEEEEEEEEEEER !! gueulait un Shige sur les nerfs, coursant un Keiichan enfin descendu de son arbre après différentes menaces, hilare mais ne donnant pas cher de sa peau face à son ami tellement déchainé.
Généralement, Kato prend au pied de la lettre ce qu'il dit.
-Un pain à la viande sur Shige, souffla Massu à Pi, tout les deux assis sur un banc pas trop loin, l'un avec une cannette de lait au soja et l'autre de Coca.
-Pari tenu ! dit Yamapi en sirotant sa boisson.
Tranquillement, ils regardaient leurs deux amis jouer au loup (Koyama étant le pauvre mouton qui essayait de sauver sa vie). Après avoir fait deux fois le tour de la fontaine et sauté par-dessus trois bancs (où se tenait 1/un couple 2/une grand-mère et 3/Pi et Massu), Keiichiro remonta dans son arbre. De loin, on aurait pu croire que Shige criait après son chat coincé dans le saule, mais il gueulait bien contre Keiichan. C'est là que, en faisant l'acrobate, Koyama dérapa de sa branche. A cause de la loi de la pesanteur, il tomba, bien sûr. Mais Kato était juste en dessous de lui, la tête levée vers lui... et Keiichan tombait tête en avant.
En toute logique... ils s'embrassèrent. Sur la bouche. Emportés par le mouvement de dégringolade. Shige juste en dessous de Keiichiro. Par terre.
-Bon, je crois qu'il faudra qu'on se le partage, ce pain à la viande, sourit Pi en voyant le « nouveau couple ».
**
-Yataaaaaaa !! s'écria enthousiaste Tegonyan. Je vais prendre des Shoyu ramen avec du porc et du nori ! choisit-il après avoir jeté un coup d'½il à la carte.
-Bon ben la même chose, dit Ryochan.
Ils s'assirent à une table, sans remarquer dans la rue un groupe de quatre jeunes hommes, un ayant l'air de faire la tête, l'autre en train de s'excuser. Le troisième était complètement claqué et le dernier avait un petit sourire.
-Ne, Ryotan, c'était quoi ça, au parc ? commença Tegonyan en séparant ses deux baguettes de bois.
Nishikido se raidit. Sa tentative de prenage de main de Tegoshi n'était pas passée inaperçue, alors. Mais quel baka ! Nan mais pourquoi il avait essayé de faire ça ?!!
-Anno... essaya Ryo.
-Oui, c'est vraiment bizarre de voir des touffes dans les tons oranges dans un saule pleureur au bord du lac, le coupa son ami en continuant tranquillement la conversation seul, sans aucune gêne.
Ryochan ouvrit de grands yeux surpris. Avec tout ça, il en avait oublié Keiichan planqué dans l'arbre !! Un sourire sadique étira ses lèvres. Koyama allait regretter de les avoir espionnés...
-Hé hé hééé, rigola, avec un regard de fou, Nishikido.
-Tu disais ? demanda Yuya.
-Mmmmh ? Rien, sourit Ryo. Ce devait sûrement être un chat, t'inquiètes pas.
Les ramens furent servies juste après. Après un retentissant « Itadakimasu ! », Tego se jeta sur la nourriture en l'avalant bruyamment. Le cuisinier derrière ses fourneaux afficha un grand sourire. Cela lui faisait plaisir que Tegoshi appréciait son repas.
Ryo, ne voulant pas montrer ses émotions, mangea calmement ses pâtes, un petit rictus montrant qu'il n'était pas mécontent de son bol de ramens (ni de l'entrain de Tegonyan).
Une petite secousse vint déranger les personnes dans le restaurant. Dans la rue aussi, d'ailleurs. Les Japonais, habitués aux caprices de la terre sous leurs pieds, ne s'en formalisèrent pas. Mais cinq minutes plus tard, une beaucoup plus forte revint en force. Tous les meubles, présentoirs de gadget, etc, se cassèrent la gueule dans les magasins, les restaurants, la rue, et tout le monde fut renversé. C'était la pagaille totale ! Chacun mettait en pratique ce qu'il fallait faire dans ce genre de situation. Ryochan, qui par la brusquerie de la secousse s'était pris la tête dans son bouillon, pesta et en jetant un coup d'½il à son ami eut peur pour Tegonyan en face de lui. Ce dernier était devenu tout blanc et ne bougeait plus, effrayé par les meubles tombant autour de lui.
-TEGO !! hurla Ryo.
Une armoire accrochée au mur derrière Yuya venait de céder et tomba sur lui. Mais d'un brusque mouvement, Nishikido envoya valsé la table et se jeta sur Tegonyan pour lui faire éviter tout choc. Après une rapide roulade, les deux jeunes hommes se retrouvèrent à quelques centimètres de l'armoire qui venait de claquer sur le sol. Yuya tremblait de peur dans les bras de Ryo qui le serrait comme si sa vie en dépendait. La violence du mini-seïsme avait peut-être était très brutale mais n'avait pas durée longtemps. Le calme revint, espacé par les cris de certains qui cherchaient à appeler des ambulances. Tego, qui s'était mi à pleurer sur le torse de Ryo (il avait vraiment était choqué), mouilla le T-shirt de son ami qui le laissa faire. Il lui caressait l'épaule pour qu'il se calme petit à petit. Autour d'eux, sonnés, les clients se relevèrent prudemment, et aidèrent à remettre en ordre la pagaille du restaurant. Ryochan aussi se releva en tenant toujours Tego dans ses bras. N'ayant aucune autre solution puisque Yuya avait les jambes flageolantes, Nishikido le porta comme une princesse sur quelques mètres pour le faire asseoir sur une chaise que le cuisinier avait remise debout.
-Toi, tu restes là, et tu bouges plus, grogna Ryo, plus chamboulé qu'il ne le laissait paraître. Je vais aider les autres, repose-toi.
Il se retourna mais fut arrêté par la main de Tegoshi dans la sienne. Intrigué, il regarda de-nouveau son ami, qui baissait les yeux. Troublés, un blanc s'installa quelques secondes puis Nishikido déposa un baiser sur le front de Tegonyan.
-Attends-moi, ne ? lui glissa-t-il doucement avant de se diriger vers les tables renversées pour les remettre en place.
**
-Gomengomengomengomengomengomengomengomengomengomen ! répétait vite et inlassablement Keiichan en direction de Shige.
-Groumpf, eut-il en réponse.
Pi était à deux doigts de s'écrouler sur le trottoir tellement la scène était hilarante. Massu ne pouvait décrocher le petit sourire qu'il avait aux lèvres depuis le début de la « scène de ménage » du « couple ».
-Dix, dit, amusé, ce dernier.
-Ah ? J'aurai dit quinze, lui répondit Yamapi entre deux crises de rire.
-Peut-être ! Keiichan parle tellement vite que c'est difficile de compter combien de « gomen » il répète par seconde, rigola Takahisa.
-Mais puisque je te dis que je suis désolé !! entendirent-ils, quelques mètres devant eux.
-Non mais qu'est-ce que tu avais à faire sur cet arbre, aussi ?! C'est sympa de vouloir les aider, mais t'étais pas obliger d'aller aux premières loges !!
-J'admire mon travail, c'est tout ! J'ai le droit, non ?!
-Tu crois pas qu'ils s'éloignent du sujet ? Ils avaient commencé sur l'histoire de ce malencontreux baiser... s'inquiéta Massu.
-Ils en profitent pour se dire toutes les conneries qu'ils ont sur le c½ur, analysa et rassura Pi. Et comme on parle bien de Keiichan et Shige, il va y en avoir beaucoup, des conneries à...
-JE T'AIME, BAKA !! explosa Koyama.
Yamapi et Massu s'arrêtèrent, TRES surpris, Tomohisa le doigt toujours en l'air (il l'avait levé durant son explication).
Après un petit blanc qui toucha toute la rue, Kato reprit de plus belle :
-MOI AUSSI, IMBECILE !
Et personne ne sut jamais pourquoi ils se mirent dos à dos, les bras croisés et la tête levée, comme s'ils se boudaient, pour que la seconde d'après ils se jetèrent dans les bras en rigolant, l'un enfouissant sa tête dans le cou de l'autre qui passait ses mains dans les cheveux de son partenaire.
-... je croyais que c'était une blague, lâcha Masuda, complètement dépassé et abasourdi.
Les derniers doutes qu'il avait s'envolèrent quand Shige et Keiichan s'embrassèrent tendrement en plein milieu du trottoir.
**
-Encore merci ! répéta pour la millième fois le chef du restaurant en se courbant devant Ryo et Yuya.
-De rien, marmonna Nishikido en prenant Tego par les épaules et l'emmenant vers les magasins.
Seulement une petite partie de la ville avait été touchée par la secousse. Heureusement, le centre commercial n'en faisait pas parti, pour le bonheur de Ryotan qui voulait remonter par tous les moyens le moral de Tegoshi. Ce dernier avait sécher ses larmes et reprenait des couleurs. Il serrait le blouson que Ryochan lui avais passé gentiment sur le dos. Il le suivait toujours et Nishikido prit la direction des toilettes pour hommes. Yuya interrogea Ryo du regard.
-Me suis pris le bouillon en pleine tronche, c'est pas agréable dans les cheveux, tu sais, lui répondit-il.
Sans plus se préoccuper, il passa sa tête sous le robinet d'eau ouvert à fond. Il se frictionna les cheveux énergiquement, puis, en vérifiant que Tego et lui étaient bien seuls, il enleva son T-shirt pour s'en servir comme serviette. Yuya rougit violemment sans le vouloir et fit mine de beaucoup s'intéresser au distributeur de savon. Pourquoi était-il si gêné ? Il ne put quand même s'empêcher de jeter un coup d'½il aux magnifiques abdos de son ami. Il en resta bouche bée et se questionna sur sa propre silhouette, en s'aidant du miroir : oui, il avait un corps plus léger et féminin, sans parler de son visage. Tegonyan ne remarqua pas le regard que lui jetait Ryochan. Ce dernier se disait qu'il était allé peut-être un peu trop loin dans le restaurant. Ses réactions avaient été exagérées, non ? Il avait peur que Tego ne se doute de ses sentiments envers lui. Après un soupir à fendre l'âme devant tous les problèmes des m½urs humaines de la part de Ryo, ce dernier remis son haut trempé et fit un geste à Tegonyan pour lui dire qu'ils pouvaient y aller. Possessif, Yuya pris la main de Ryotan. Ben oui ! On n'a pas idée de laisser Ryo en liberté, les cheveux et le T-shirt blanc mouillé laissant voir par transparence son magnifique torse.
-Si ça te dérange pas, je crois qu'il faudrait que je change de T-shirt, dit Nishikido en montrant son T-shirt qui commençait déjà à attirer les regards des jeunes filles présentes dans le centre commercial. Tu connais un bon magasin ici ?
-Oui, c'est par là, souffla Tegonyan.
Et il lui passa lui-même sur les épaules le blouson qu'il lui avait prêté, fier des regards jaloux que les personnes féminines lui lançaient.
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-Toutes mes félicitations ! C'est magnifique mais... entama Pi, y allant progressivement.
-...vous pourriez arrêter de vous bécotez devant tout le monde ?!! craqua Massu. On n'est pas en France où c'est normal de se bouffer le visage en public ! On est au Ja-pon !!
Keiichan et Shige se tenaient la main, se bisouillant la joue, le nez, le front, la bouche, passant une main dans les cheveux de l'un, enfouissant la tête dans le cou de l'autre...
Un vrai p'tit couple, mignon et tout, mais les couples d'homo ne sont pas encore très bien vu... C'est pour ça qu'une vieille dame s'évanouit en plein dans le bac de chou devant lequel elle se tenait lorsqu'elle vit les deux jeunes hommes ne se gênant pas pour prouver mutuellement leur amour.
-Bon, c'est malin ! On les a paumés maintenant !! remarqua Yamapi en regardant frénétiquement autour de lui. Tegonyan et Ryotan...
-C'EST PAS POSSIBLE ! Comment on va faire ?! s'énerva Takahisa, copie conforme de Kato au début de la magouille de Koyama.
Il n'eut pas le temps de plus déverser sa colère que la terre se mit à trembler. En y repensant, Pi se dit que c'était la deuxième fois en cinq minutes. Mais il ne put penser plus longtemps puisque la secousse devint phénoménale en deux secondes. Tout autour d'eux se fracassait par terre dans un bruit étourdissant, les gens qui ne pouvaient se retenir tombant sur le macadam.
Keiichiro et Shigeaki se serraient l'un contre l'autre, hurlant à qui mieux-mieux, tandis que Yamapi et Massu mettaient en pratique les exercices qu'ils apprenaient depuis la maternelle, à savoir se rouler en boule et mettre ses mains sur sa nuque pour éviter tout choc.
Après quelques secondes qui paraissaient interminables, le calme revint. Les bâtiments avaient tenus bon, au contraire des meubles et babioles qui s'étaient renversés. Des ambulances furent appelées pour porter secours aux blessés, mais rien de bien grave n'avait été détecté. Tout le monde s'entraida pour remettre en ordre la rue dévastée dès que le choc de la brusque secousse passa, Kato, Keiichan, Tomohisa et Masuda n'échappant pas à la règle. Les deux amoureux s'aidaient pour les charges lourdes, Pi s'occupait de la devanture d'un magasin de légumes et Massu rassurait les personnes jeunes et âgées, en les relevant et leur soufflant des paroles de réconfort à l'oreille.
**
« Mon petit Ryochan, tu viens de faire la pire connerie de ta vie. »
« Ah non ! Tu vas pas recommencer toi ! »
« Avoue quand même que t'as pas vraiment réfléchi sur ce coup là. Il est dans son élément, et compte bien en profiter pour faire des expériences sur toi. »
Nishikido regardait horrifié Tegoshi, complètement remis de ses émotions, qui virevoltait entre les différents rayons de vêtements. Comme il fallait s'y attendre de la part de Yuya, le magasin proposait des habits assez originaux, passant d'un gilet vert pomme avec des têtes de mort roses jusqu'à des bottes genre militaire décorées de fausses peaux léopard. Ce n'était pas aussi déjanté que le style de Massu, mais fallait quand même vouloir porter ça.
Ryo essayait en vain de trouver un T-shirt sans couleur flash ni badges multicolores quand il entendit la voix mélodieuse de son ami :
-Regaaaaaaarde, Ryotaaaaaan ! beugla tout content de lui Tegoshi.
« Oui, en effet, il va beaucoup mieux. »
Nishikido se tourna vers le jeune homme en réprimant un soupir. Ses yeux s'exorbitèrent en découvrant la trouvaille de Tego. Il pria pour que ce T-shirt ne lui soit pas destiné, pensant que ce haut irait beaucoup mieux à Tegonyan qu'à lui. Vous voyez le grand Nishikido Ryo affublé d'un T-shirt jaune moulant, col en V blanc, avec un énorme Peace&Love en strass au milieu ? Lui non plus.
-Essaye ! Essaye ! supplia Yuya.
Une fois de plus, Ryo ne put résister à la bouille d'ange de Tego.
« Il me tuera un jour. »
« Il t'as déjà transpercé le c½ur d'une flèche d'amour. » tint à lui rappeler cette maudite petite voix, d'un ton moqueur.
En grognant, il prit le T-shirt et se dirigea vers les cabines d'essayage désertes, dans le fond du magasin, un Tegoshi croulant sous le nombre d'articles dans les bras le suivant.
-Je te préviens, je l'essaye juste ! dit Ryo en entrant dans la première cabine.
Elle était composée de trois grands rideaux, comme toutes les autres. Ce qui voulait dire qu'on pouvait se déplacer d'une cabine à l'autre en ouvrant les rideaux de côté, tout simplement.
« Pas trop pratique. » remarqua Nishikido.
-Je prends celle d'à côté ! lança Tegonyan en s'engouffrant dans la cabine.
Ryo s'examina une bonne minute dans le miroir pour finir par enlever son T-shirt. Il resta interdit devant le haut que Tego lui avait dégoté. Mais pourquoi l'essayait-il ?! Une horreur sans nom, oui.
Tegoshi, de son côté, après avoir enlevé son haut, venait de repenser à un sweat qu'il avait vu dans la vitrine, assez simple, qui plairait sûrement à Ryo. Impatient de faire part de sa trouvaille à Ryotan, il ouvrit sans prévenir le rideau séparant les deux cabines.
Les deux jeunes hommes étaient torse nu, l'un comme l'autre très surpris. Ils se regardaient, ne bougeaient pas, Tesshi ayant juste reculé d'un pas en se prenant de plein fouet la vision des magnifiques abdos de son ami. Une scène assez bizarre vue de l'extérieur car normalement, Ryochan aurait dû râler comme tout bon mec qui se respecte et demander ce que voulait encore Tego et s'il pouvait essayer cette saloperie de T-shirt tranquille, déjà qu'il était obligé et que c'était pour lui faire plaisir qu'il le mettait. Mais bon, Nishikido ne faisant pas comme tout le monde, il regardait (ou plutôt admirait) le corps de Yuya, et son visage enfantin, se rinçant bien les yeux. Les cerveaux des deux jeunes hommes marchaient à toute vitesse. Celui de Ryo se demandait si prendre dans ses bras et embrasser fougueusement Tegoshi n'était pas trop exagéré, mais comme le c½ur qu'il contrôlait battait la chamade à cent à l'heure, fallait bien assouvir ses pulsions. Et celui de Yuya ne comprenait pas grand-chose à la brusque envie du corps de Ryochan tout contre le sien. Comme les pulsions humaines ne sont pas très bien comprises de tout le monde, même de soi-même et que le cerveau ne peut pas vraiment prendre de décision dans ces cas-là, les deux cerveaux lâchèrent l'affaire et adoptèrent la solution « Tu te débrouilles, mec, même si c'est moi qui suis sensé tout contrôler. ».
Après une éternité, Tegonyan s'avança et posa sa main sur le torse de Ryo, le caressant du bout des doigts, ne sachant toujours pas pourquoi il voulait se lover dans les bras du jeune homme, et comme son cerveau l'avait laisser se dépatouiller tout-seul-comme-un-grand, ben il faisait ce qu'il pouvait, et surtout ce qu'il voulait. Nishikido, brusque, enlaça Yuya en le serrant contre lui. Autant profiter des quelques instants où ya pas un ordinateur en permanence qui contrôle vos mouvements et fait gaffe à ce que vous ne fassiez pas de connerie.
Les deux étaient rouges comme des pivoines. Tegoshi rendit l'étreinte, à l'aise là où il se trouvait. Sans prévenir, Ryochan approcha ses lèvres de celle de Tegonyan et, timidement, l'embrassa. Le contact était doux, et, sur un nuage, Yuya approfondit le baiser. Il passa ses mains dans les mèches de Ryo, tandis que celles de ce dernier devenaient plus baladeuses, pour arriver aux hanches du jeune homme, qui avait l'air d'avoir été formées pour que les mains de Nishikido s'y installent parfaitement. Les deux prirent peur, Tegoshi car il redoutait que Ryo ne se contrôle plus, et le deuxième car, justement, il n'arrivait plus à prendre le pas sur ses émotions (qui, rappelons, avait été lâché dans la nature sans la surveillance d'un cerveau intelligent) et se rendait compte qu'il allait faire une bêtise s'il continuait.
« Mais vas-y ! Plaque le contre le mur ! » le tentait sa petite voix intérieure.
« Jamais ! » se reprit Ryochan dans un brusque retour à la réalité, toujours en train d'échanger un long baiser avec Tesshi.
« Mais ses lèvres sont si douces, son corps tout... »
« STOP ! TAIS-TOI ! TAIS-TOI ! »
Mais Ryo ne put résister à ses impulsions plus longtemps, et son cerveau reprenant la grève n'aidant pas, il colla brusquement Tegonyan contre le miroir, l'embrassant toujours, mais avec plus de fougue et arrivant à la hauteur du cou de Yuya.
-ARRETE ! cria Tegoshi en le repoussant, à bout de souffle.
Ryo resta debout, interdit, comme s'il se réveillait d'un rêve, son cerveau reprenant ses fonctions, et se rendit compte de ce qu'il venait de faire. Tegoshi s'était recroquevillé par terre, la tête entre les mains. Il tremblait et Nishikido vit une larme perlait au coin des yeux du frêle jeune homme.
-Non... non... j-je voulais pas ! souffla Ryo en regardant ses mains comme s'il avait commis un meurtre. Non, Tegonyan ! Pardonne-moi, s'il-te-plaît !
Lui aussi avait commencé à pleurer, et s'était assis par terre, anéanti, ses jambes ne pouvant plus le porter. Il essaya de poser sa main sur l'épaule de Tegoshi mais s'arrêta. Ca ne servait à pas grand-chose de s'excuser comme ça, il fallait qu'il ramène Yuya chez lui pour qu'il puisse se reposer, ça lui ferait le plus grand bien. Il se releva lentement, essuyant ses larmes d'un geste rageur, s'en voulant encore d'avoir fait ça à Tego.
-Retourne dans ta cabine. Dépêche-toi. Je vais le prendre, ce haut, lâcha Ryo en se détournant de Tegonyan.
Encore tremblant, Tegoshi fit ce que Nishikido lui demandait. Il n'acheta rien, et passa à la caisse avec son ami, le visage encore un peu rouge. Heureusement, la vendeuse était la seule présente dans le magasin et avec son énorme casque relié à son I-pod, elle n'avait pas l'air d'avoir entendu crier Tegoshi de la cabine.
En sortant du magasin, ils s'assirent sur un banc, à l'écart, pour parler :
-Je m'excuse pour tout à l'heure, commença Nishikido. Je vais te raccompagner jusque chez toi maintenant, mais j'aimerai que tu répondes à ma question, s'il-te-plaît.
-O-oui.
-Est-ce que... est-ce que tu m'aimes ? réussit à dire Ryo dans un souffle.
Il s'était bien rendu compte que rester incertain, tremblant et bavant devant son « ami » (s'il pouvait encore l'appeler comme ça –en fait, non, après réflexion-) n'était pas vraiment normal. Et pas vraiment la réaction d'un hétéro. Donc, la conclusion, en toute logique, c'est qu'il aimait les hommes, plus spécialement celui qui se tenait devant lui, Tegoshi Yuya. Aussi simple que ça. ... Ouais ouais. Allez dire ça aux gens qui ne tolèrent que les couples homme/femme.
Ayant remarqué la tête incertaine de Yuya, il rajouta vite :
-C'est que... dans la cabine, je ne sais pas si... enfin, tu vois ?...
Un petit sourire naquit sur les lèvres de Tegonyan. Non, il ne voyait pas tout. Mais, il ne savait pas pourquoi, dès le début du rendez-vous, il s'était dit que Ryotan et lui en amis, ça ne marcherai pas. Et au fil des évènements (déjà, le parc, et puis durant le séïsme), il avait quand même dû se faire à l'idée qu'il aimait comme un dingue Ryo au point de bien vouloir rejouer la scène du restaurant avec l'armoire menaçant de l'écraser autant de fois qu'il fallait pour revivre cette sensation d'importance entre les bras de Nishikido et revoir la tête inquiète et tellement irrésistible de ce dernier. En gros, et beaucoup plus simplement : bien sûr qu'il aimait son Ryotan !
-Oui, répondit-il en se tournant vers Ryo qui déblatérait des semblants d'explication.
-... Hé ?
Tegoshi pouffa et pour rendre plus explicite sa réponse et ses sentiments, il entreprit de déposer ses lèvres sur celle de Nishikido. Un petit baiser, doux et léger, mais qu'aucun des deux n'approfondit. Ca avait déjà assez dégénéré comme ça dans le magasin.
-J'ai encore une dizaine de magasins à dévaliser, plaisanta Tegonyan. Tu m'accompagnes ?
Ryotan hocha la tête et enlaça ses doigts à ceux de Tego, le sourire aux lèvres. Les deux jeunes hommes, formant un tout nouveau couple, rassurés sur leurs sentiments respectifs, se dirigèrent vers les dizaines de magasins qui s'offraient à eux (on est dans un centre commercial, qu'est-ce que vous vouliez qu'il y est d'autre ?!).
Keisuke-my-lover, Posté le samedi 25 mai 2013 17:51
Ryo : Eh eeeeh r'garde je tiens à cloche pied sur un rond vert! T'crois que c'grâce à ma chemise bleue *o*
Tego : T'en fais une belle de cloche...
« Il me tuera un jour. »
« Il t'as déjà transpercé le c½ur d'une flèche d'amour. » tint à lui rappeler cette maudite petite voix, d'un ton moqueur.
Qui qui a déjà transpercé le coeur? u_u